La Gazelle | Page 42

42 43 Escapade Istanbul texte C.A, photos Yugurl Kusku Page de gauche : cours d’honneur du Harem Ci dessous : Coupole intérieure, et minarets de la mosquée Bleue Byzance, Constantinople, Istanbul, une ville unique, perle d’eau, manifestation de ce que l’homme a fait de plus beau: un pont entre deux continents gardant en son sein une culture millénaire. L’Istanbul que vous découvrirez est des plus enivrantes, elle bat au rythme d’un nouveau souffle, celui d’une création artistique surprenante et d’un développement économique des plus dynamique. Les Stambouliotes regardent leur avenir avec sérénité, façonnant une Istanbul moderne. Istanbul historique Istanbul, une des plus grandes villes de Turquie dans la région de Marmara, en liant l’Asie à l’Europe, assume le rôle de pont entre l’Occident et l’Orient. Elle est l’une des rares villes au monde dont le passé remonte jusqu’à la plus haute antiquité. Elle est divisée en deux par le détroit du Bosphore qui relie la mer Noire à la mer de Marmara. Du point de vue géographique, son relief en pl ateaux légèrement bombés de buttes est fractionné en vallées de cours d’eau qui se jettent dans la mer de Marmara et la mer Noire, tandis que la partie asiatique de la ville est dominée par un relief accidenté qui se présente en monts successifs. Nous voilà à Sultanahmet sur la rive occidentale de la ville, dans ce qu’on appelle le centre historique. Deux jours suffisent pour visiter le quartier de Sultanahmet . Le palais de Topkapi, construit au 15e siècle fut la résidence des sultans ottomans jusqu’au 19e siècle. Il réunit le trésor des Sultans et constitue l’une des plus importante collection d’art islamique. En sortant de Topkapi, à quelques centaines de mètres, la mosquée Sainte-Sophie et la mosquée Bleue se font face. La première est érigée par les architectes Anthémis de Tralles et Isodore de Millet en 532 à la demande de Justinien 1er. Sainte-Sophie est connue pour ses mosaïques autant que pour son architecture et tout particulièrement pour les renversantes dimensions de sa coupole. Elle sera convertie en mosquée à l’arrivée des musulmans durant la conquête d’Istanbul par Mehmet II le Conquérant en 1453. Face à Sainte-Sophie s‘élève la mosquée de Sultanahmet, plus communément appelée la mosquée Bleue. Elle est l’œuvre de l’architecte Sedefkar Mehmed Agha, construite entre 1609 et 1616 sur ordre du sultan Ahmet Ier. Elle est inspirée de Sainte-Sophie comme de nombreuses autres mosquées classiques de la période ottomane. Son intérieur est baigné de lumière et généreusement tapissé des plus belles faïences d’Iznik à dominante bleue, d’où son nom de mosquée Bleue. On ne quitte pas le quartier de Sultanahmet sans visiter la citerne basilique, plus connue sous le nom de palais englouti. Cet impressionnant édifice présente 140 mètres de long pour 70 mètres de large et est subdivisé en 12 rangées de 28 colonnes qui s’élèvent à 5 mètres de hauteur. De nombreuses citernes parsèment Istanbul et alimentaient la ville en eau. La dernière étape avant de traverser le pont de Galata est l’incontournable Grand Bazar : des profusions d’or, de turquoise et d’ambre font tourner la tête. Les passionnés de tapis trouveront une variété exceptionnelle de motifs, de couleurs et de tissus. Le long du Bosphore / Istanbul moderne : Il est temps de passer de l’autre côté de la rive en vapur (bateau bus) ou en tramway pour se rendre dans le quartier de Curcuma Galatasaray, un des plus vieux quartiers d’Istanbul, pris entre le Bosphore et la rue commerçante Istiklal. Mais juste avant, un arrêt au marché aux épices ou marché égyptien est nécessaire pour plonger dans l’activité criarde des commerçants. A l’étage de ce petit marché, il existe un des plus anciens restaurants de kebab de la ville, le lieu est entièrement recouvert d’une céramique turquoise et de boiseries. La traversée faite, le pouls d’Istanbul est là, toute l’effervescence de cette ville se mesure dans les rues de ce quartier débordant de galeries d’art, d’antiquaires, de restaurants et de boutiques luxueuses et de boutiques vintage. Il faut se perdre dans les ruelles escarpées de ce quartier et lever la tête pour apprécier les maisons de ville,