La Gazelle | Page 60

envies wishlist ‫رغبـاتنـــا‬ escapade à Tabarka I getaway in Tabarka I ‫رحلـــة اىل تــــــوزر‬ tabarka la perle du nord ouest Texte : Noémie Zyla - Crédit photo: Christine Zyla Kortus Le fort génois et son sentier, accessible depuis la plage. I The Genoese fort and its trail, accessible from the beach. I ‫حصن جنوة و املسلك الذي يربط‬ I ‫الجزيرة باليابسة‬ V ille côtière du Nord Ouest de la Tunisie et située à quelques kilomètres de la frontière algéro-tunisienne, Tabarka séduit par son charme atypique. Chaque été ses toits en tuiles rouges attirent de nombreux touristes étrangers mais aussi bon nombre de tunisiens à la recherche de douceur et de détente. Le reste de l’année, Tabarka coule une existence paisible, perdue entre ses mimosas et ses eucalyptus. Il est vrai que cette petite ville a de quoi fasciner les visiteurs en quête de culture. Idéalement placée entre mer et montagne, Tabarka regorge de richesses. Son passé multiculturel en fait une destination idéale pour ceux qui ne se limitent pas aux plaisirs de la plage. Le corail, une ressource très convoitée La Gazelle 60 I 62 Il suffit de se promener dans le centre de la ville et de flâner devant les vitrines des bijoutiers pour constater que le corail est très présent à Tabarka. Indubitablement, le commerce du corail est lié à la richesse historique de la cité balnéaire. L’exploitation de cette précieuse ressource, qui a participé à la renommée de la ville ainsi qu’à sa richesse, remonte à la colonisation romaine. Le port de Tabarka est l’un des vestiges qui témoigne de cette époque, les romains l’avaient aménagé pour expédier à l’étranger des cargaisons de corail, de bois et de liège. Quelques siècles plus tard, Charles Quint faisait l’acquisition du comptoir de Tabarka pour y placer à sa tête une puissante famille génoise, les Lomellini, qui construisit le célèbre fort génois. Ce dernier s’élève au sommet d’une île désormais reliée au rivage et se visite en emprunt ant la route ou le sentier accessible depuis la plage. Finalement, le privilège de la pêche au corail revint au XVIIIème siècle à la France, sous tutelle de la Compagnie Royale d’Afrique, qui conserva l’exclusivité de son commerce jusqu’à la décolonisation. Depuis, la pêche au corail est rigoureusement réglementée et son exportation en branche brute est interdite. Toutefois, vous pourrez faire l’acquisition de divers bijoux auprès des artisans de Tabarka. Des paysages uniques, sur terre comme en mer Si Tabarka recèle de trésors historiques, il faut aussi plonger la tête sous l’eau pour admirer toute la beauté de son paysage. Ce n’est pas un hasard