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Fakhri el Ghezal
Photographe, vidéaste et plasticien, Fakhri el Ghezal est né en 1981 à Akouda dans la région du
Sahel tunisien.
Muni d’un ancien appareil argentique Nikon que son père a racheté au photographe du village, il
s’installe à Tunis pour étudier à l’Institut supérieur des Beaux Arts. Après quatre années d’études,
il obtient une maîtrise en arts plastiques, spécialité gravure et décroche par la suite un Master
en Art et Communication, à l’Institut des Beaux Arts de Nabeul. C’est un jeune photographe qui
séduit par son travail tantôt décalé et plein d’humour tantôt grave et intriguant. En 2006, il est
récompensé par le troisième prix du concours organisé par l’Arabian Tunis Bank et participe
aux 4èmes Rencontres Internationales Photographiques de Ghar El Melh. Entre 2006 et 2013,
il réalise plusieurs oeuvres artistiques, telles que les séries “The Abdelabasset Patchwork” et
«Otage” en 2007, la vidéo “El Chanty” en 2009, l’installation “Halkoum” à Dream City en 2010,
la série “SIDI(S)” en 2011 et les séries “Chokran Ya Siadat Al Rais” et “Weld Men” en 2012. Ses
oeuvres sont présentes lors d’expositions et festivals internationaux, tels que les Rencontres
Africaines de la Photographie de Bamako, le Festival du Cinéma Africain de Tarifa en Espagne,
aux Halles de Schaerbeek à Bruxelles, au Festival Awaln’art, à Marrakech ainsi qu’à Abou Dhabi
Art Fair. En 2013, il participe à POLITICS, une exposition collective itinérante à la Galerie Talmart, à
Paris. Il est artiste associé à la Plateforme Siwa et membre fondateur du collectif Politics à Tunis
qui a présenté sa première exposition en 2012.
Depuis 2012 Fakhri el Guezal a exposé ses œuvres photographiques dans diverses galeries, de
Marseille à Bruxelles en passant par Paris. En 2014, il expose deux séries lors de l’exposition « Here
and … » au New Museum de New York et « Survivances », projet collectif avec les artistes Atef
Mataallah et Nidhal Chamekh où il présente la série « Chott Maria » à la galerie Elmarsa à Tunis. I
Avec cette expérience, mon travail a pris un autre tournant vu que c’est la première fois que j’accepte de travailler
dans un autre territoire que le mien.
Mes territoires, je les dessine moi même, j’en choisis les contours, mais là, je me suis ouvert à autre chose, (déjà j’ai
repris la pellicule couleur que j’ai abandonnée durant un bon bout de temps).
Il faut préciser qu’avant cette expérience, je suis arrivé à une étape avec la série WELD MEN qui est un travail
intimiste, sur la mémoire, sur la trace, une sorte d’autoportrait.
Le travail effectué à Redeyef a été fait pendant une résidence qui s’est faite sur plusieurs étapes entre 2012 et 2014
avec le soutien et la collaboration de la plateforme SIWA qui s’est voulue un laboratoire artistique.
Cette proposition m’a beaucoup intéressée: je ne connaissais Rédeyef que par réputation: la ville minière qui s’est
révoltée contre le président déchu Ben Ali en 2008.
C’est un nouveau territoire pour moi, avec une histoire et un vécu important dans cette Tunisie postrévolutionnaire. I
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