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continuité de cette initiative, l’AFD a souhaité L’exposition déjà présentée en décembre 2016
organiser l’exposition « Les visages de la médina » dans la médina de Tunis, à Dribet Dar Husein,
afin de présenter au grand public le travail réalisé et a été renouvelée à l’IFT du 15 au 29 septembre
l’impact positif qu’il a pu avoir sur les habitants des dernier et se poursuivra au cœur des trois autres
médinas. Plus qu’une exposition, « Les visages de médinas d’ici la fin 2017. Wassim Ghozlani réalise
la médina » nous invite à réfléchir sur le devenir et également un webdocumentaire d’une soixantaine
la requalification de ces centres anciens et à mieux de photos accompagnées de textes et prises dans
comprendre les besoins de ses habitants. les quatre médinas, au contenu interactif permettant
L’exposition Projet photographique réalisé par Wassim Ghozlani, de montrer le lieu où les photos ont été prises
photographique artiste photographe, directeur de la Maison de au sein du parcours réhabilité de la médina. Ce
l’Image de Tunis et coordinateur du projet « The webdocumentaire sera prochainement disponible
« Les visages de
la médina »
1
« Les visages de la
Tunisians », l’exposition présente une quarantaine et relayé par l’AFD sur les réseaux sociaux. L’AFD
médina », réalisée de photos accompagnées chacune d’un témoignage souhaite également pouvoir l’utiliser, l’exposer
par Wassim Ghozlani, associé portant spécifiquement sur les travaux : et le diffuser dans les quatre villes pilotes. I
changements perçus, qualité de vie dans le quartier,
s’inscrit dans le
ouverture éventuelle de nouveaux commerces ou
1. Photographie prise au cœur
de la médina de Sousse Crédit
photos : Wassim Ghozlani
I In the heart of the medina of
Sousse I قلب يف إلتقاطها مت صور
.سوسة مدينة
2. Olivier Poivre d’Arvor,
ambassadeur de France en
Tunisie I Olivier Poivre d’Arvor,
French Ambassador to Tunisia I
فرنسا سفري ،دارفور بوافر أوليفييه
تونس يف
www.afd.fr - www.institutfrancais-tunisie.com
www.visagesdelamedina.com
maisons d’hôtes,…
cadre du travail
de valorisation
des quatre
Quelques mots de S.E. Monsieur
Olivier
grandes médinas
Poivre
d’Arvor,
Ambassadeur de France en Tunisie,
tunisiennes: Tunis,
à
Sousse, Kairouan
propos
de
l’exposition
« Les
visages de la médina »
et Sfax. Portée par
2
l’Agence Française
de Développement
(AFD), cette initiative
présentée du 15
au 29 septembre
dernier à l’Institut
Français de Tunisie
(IFT) se poursuivra
dans les autres
médinas jusqu›à la
fin de l’année.
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1
B
ien que les médinas de Tunis, Sousse et action de valorisation et de réhabilitation des quatre
Kairouan soient inscrites au patrimoine médinas, menée par l’Agence de Réhabilitation
mondial de l’UNESCO et que celle de Sfax attend et de Rénovation Urbaine (ARRU) au sein du
d’y figurer, ces dernières souffrent depuis des Programme National de Rénovation Urbaine
décennies d’une dégradation de leur patrimoine (PNRU) et insufflée par l’Agence Française de
architectural. C’est au vu de ce constat qu’une Développement (AFD), a été effectuée. Dans la
Que vous inspire l’exposition « Les visages de la
médina » ?
OPDA : Ce que je trouve intéressant, c’est d’avoir
fait primer le témoignage des femmes et des
hommes qui vivent ou travaillent dans ces quatre
médinas réhabilitées et qui font ainsi vivre les lieux.
Deux menaces symétriques guettent en effet les
centres anciens : la dégradation et la muséification.
Dans les deux cas, cela se traduit par une disparition
de l’humain. Or, comme l’écrivait Julien Gracq :
« la forme d’une ville change plus vite, hélas, que le
cœur des humains ». De ce point de vue, «les visages
de la Médina» montre que les travaux entrepris ne
visent pas à simplement à revaloriser les murs ou les
pavés mais surtout à permettre aux Tunisiens de se
réapproprier le génie de ces lieux.
Pourquoi la France, à travers l’AFD, s’intéresse-
t-elle à la mise en valeur du patrimoine
architectural tunisien ?
OPDA : La France et la Tunisie partagent, parmi
beaucoup de choses, un héritage architectural
exceptionnel. Après une période de déclin dans les
années 70 et 80, partout dans le monde, les centres
historiques sont revenus au premier plan parce
qu’ils sont un vecteur d’attractivité économique et
touristique et que par leur densité, ils constituent de
véritables éco quartiers. La Tunisie bénéficie de ce
point de vue d’un potentiel exceptionnel et la France
qui est son premier partenaire en
matière urbaine, économique et
touristique se devait de soutenir
un tel projet.
Comment
la
France
entend-elle poursuivre son
implication en matière de
réhabilitation des centres
anciens en Tunisie ?
OPDA : Le projet dont rend
compte l’exposition concerna it
la redynamisation de parcours
dans quatre médinas. Dans un
contexte de décentralisation plus
poussée, l’Agence Française de
Développement est
prête à accompagner le
gouvernement tunisien dans un
programme plus ambitieux qui
permettrait d’approfondir ce qui
a été réalisé à Kairouan, Sfax,
Sousse et Tunis, l’élargir à une
dizaine d’autres villes et intégrer
également la question de la
réhabilitation du patrimoine des
19ème et 20ème siècles.
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