La fabuleuse odyssée théâtrale des sixièmes La Fabuleuse Odyssée Théâtrale des Sixièmes | Page 59

Tableau 2 : alternative par Anna JURGENSON, Lily LIEBER, Marie Alexis MEZIN Scène 1 L’Aède : Ulysse jeta son arc et son glaive aux clous d’argent par-dessus son épaule, et se mit en route vers la haute demeure de la déesse aux cheveux bouclés. Ayant traversé la vallée sacrée, il arriva devant la maison de la déesse empoisonneuse. Hermès, le dieu aux chaussures ailées, qui avait pris l’apparence d’un jeune homme, s'approcha d'Ulysse: Hermès : Malheureux! Pourquoi es-tu seul traversant ces collines sans connaitre les lieux? Ulysse : Je viens délivrer mes compagnons qui sont prisonniers de Circé la magicienne. Hermès : Écoute, Circé la toute puissante, va te préparer un breuvage où elle versera une drogue. Si tu prends l'herbe que je te donne, le vin empoisonné n’aura aucun effet sur toi. Quand Circé aux yeux brillants te touchera de sa baguette, jette toi sur elle comme pour la tuer. Pleine de crainte, la déesse t'invitera dans son lit. Ne lui refuse pas l’amour! Mais demande lui de jurer par le grand serment des dieux, qu'elle ne te tendra plus de piège, et qu'une fois nu elle ne t'enlèvera pas ton honneur. L’Aède : Après avoir prévenu Ulysse, le messager clair et rapide s'envola vers l'Olympe. Ulysse au grand cœur arriva devant le palais de Circé et frappa à la grande porte. La déesse aux cheveux bouclés l'invita à rentrer et lui fit boire le breuvage empoisonné. Quand Ulysse eut vidé la coupe, elle le frappa de sa baguette. Circé : Va te vautrer avec tes compagnons! (Ulysse aux mille ruses tire son épée et se jette sur elle comme pour la tuer. Circé telle une colombe au yeux purs, pousse un grand cri et attrape Ulysse par ses genoux) Circé : Qui es-tu ? Quelle est ta cité ? Qui sont tes parents ? C'est merveilleux que tu n’aies pas été ensorcelé ! Serais-tu Ulysse aux mille ruses dont Hermès à la baguette d’or m'a parlé? Ulysse le saccageur de ville, revenant de Troie aux larges avenues sur son navire rapide et noir. Range ton épée et viens dans mon lit que l'amour nous unisse! Ulysse: Ô Circé, comment peut tu me demander d'être affectueux envers toi, quand tu a changé mes compagnons en porcs! Tu m’invites dans ton lit, mais lorsque je serai nu, tu enlèveras ma virilité. Non, je ne m’unirai pas à toi, à moins que tu jures par le grand serment des dieux, que tu ne me tendras plus de piège. (Circé le fait) L’Aède : Les servantes lavèrent Ulysse et le rendirent pur. Enfin, le fils de Laërte monta dans le beau lit de la déesse. Les servantes s'agitaient dans la demeure. Elles jetaient des couvertures de pourpre sur des fauteuils, dressaient des tables d'argent et y posaient des coupes de vin doux et des corbeilles d'or. (Circé invite Ulysse à manger;) Ulysse : Circé, je ne mangerai avec toi, que si de bon cœur tu délivres mes compagnons! (Circé sort les compagnons d’Ulysse de la porcherie et leur jette une autre drogue. Ils redeviennent des hommes, mais plus jeunes, plus grands et plus beaux qu'autrefois. Ils pleurent de joie de revoir leur chef et d'être redevenu humains. ) 59