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Il le formule avec la conviction de celui qui veut s ’ impliquer fortement . « Quand tu rejoins une franchise , il faut y aller à fond , sinon ça ne sert à rien . Tout ce que je peux faire , je le fais ! » Cela signifie apporter sa contribution aux différents séminaires , représenter le groupe auprès des partenaires étrangers , japonais notamment , participer aux collections – « Je ne l ’ ai fait qu ’ une seule fois pour l ’ instant , sinon j ’ ai envoyé ma collaboratrice », nous précise-t-il –, bref tous les instants déterminants et forcément stratégiques de l ’ évolution de la marque . Fabien fait tout cela – et parfois plus encore – avec beaucoup d ’ élégance et de décontraction , lui l ’ esthète , amateur de belle voitures – « Je suis un garçon ! », s ’ amuse-t-il – et de voyages . On l ’ interroge sur ses passions au quotidien , la réponse est désarmante : « Tu sais , quand j ’ arrive le matin au salon , ça me donne le sourire . Je me sens chanceux . La coiffure , ça m ’ a toujours plu , c ’ est un beau métier – sans doute le plus beau du monde ! –, c ’ est toute ma vie ! »
En coiffure , il arrive parfois qu ’ on soit appelé pour rectifier ce que d ’ autres auront moins bien fait . Une couleur trop claire réalisée lors d ’ un séjour à l ’ étranger a nécessité une intervention de Nicolas auprès d ’ une cliente qu ’ il coiffe depuis de nombreuses années . Solidaire , il se montre indulgent à l ’ égard de son collègue coiffeur : « Ma cliente et lui se sont parlé en anglais . Comme elle ne connaît pas les termes techniques , il aura mal compris la demande . Elle n ’ était pas insatisfaite , mais elle est venue me voir pour atténuer la clarté de ses cheveux », nous explique-t-il avec une grande modestie . À l ’ observer , on mesure le soin et l ’ attention qu ’ il porte à sa cliente , la rassurant au passage sur le fait de retrouver la couleur souhaitée . Il en profite pour soigner des boucles soyeuses et donner un très joli volume à l ’ ensemble . « Oui , j ’ ai longuement travaillé au styler [ entendez un lisseur qui permet aussi bien de lisser que d ’ onduler , ndlr ], histoire de restituer à sa coupe tout son éclat . » Il l ’ a fait avec une grande maîtrise et une certaine générosité dans l ’ accompagnement .
Kraemer Crans-Montana 28 , route du Pas-de-l ’ ours 0041 ( 0 ) 27 525 37 37
KRAEMER ROBERTSAU Nicolas Bernhard

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Un peu chez soi Il faut dire que la coiffure c ’ est sa vie . Il nous le rappelle : « Mon père était coiffeur homme à Koenigshoffen et ma marraine coiffeuse dame . » Nicolas y a fait son apprentissage . « Mon père m ’ a appris les hommes et ma marraine les femmes . » En 2002 , il intègre le salon Kraemer en tant que salarié , au cœur du quartier historique de la Robertsau , à proximité de l ’ église . Après le départ de sa manager , il prend sa place . Alors que le salon est proposé à la vente en 2005 , il se positionne pour le rachat et devient franchisé au sein du groupe . Depuis , il a le sentiment de grandir avec une clientèle qu ’ il juge « fidèle ». Aujourd ’ hui les gens reviennent à l ' essence même du métier , sans chercher l ’ extra vagance . « Des formes naturelles principalement . » On le constate , dans son salon , ses équipes dynamiques et pleines d ’ entrain , avec 6 membres , dont certains sont là depuis un certain nombre d ’ années , cultivent une approche sérieuse mais familiale , détendue . « Je les laisse faire , nous explique-t-il . Chacun sait ce qu ’ il a à faire ! » Son humilité crée un état d ’ esprit très souriant qui met spontanément à l ’ aise . On se sent bien chez Nicolas – un peu chez soi –, avec l ’ envie d ’ y revenir souvent .
Kraemer Robertsau 111 , rue Boecklin 03 88 31 61 20
Photo : Hugues François