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14 TENDANCES

Comme chez soi

Par Maud Poussi
Avec un premier salon parisien et un deuxième au printemps prochain , Didier Coletta part à la conquête de la capitale pour positionner la marque Kraemer Paris .
Les amitiés fidèles conduisent à de belles aventures : comme Yannick Kraemer , Didier Coletta est un ancien de chez Dessange . Les deux coiffeurs étaient franchisés du groupe et leur collaboration s ’ est prolongée jusqu ’ au moment où Yannick s ’ est émancipé pour créer sa propre marque en 2000 . À l ’ époque , ils avaient déjà échangé sur un possible partenariat , mais Didier est resté finalement . « Mon développement était brillant . J ’ étais satisfait de ma collaboration , en lien étroit avec le fondateur [ Jacques Dessange , ndlr ]. Je n ’ ai pas franchi le pas . » Entretemps , les choses ont évolué : « Le groupe a été revendu , et Jacques n ’ est plus là [ il est décédé au début de l ’ année 2020 , ndlr ]. J ’ avais envie de reprendre ma liberté , et de faire ce que j ’ avais envie de faire , comme j ’ en avais envie . » En peu de mots , « de recouvrer ma liberté ». L ’ occasion était belle de rejoindre le groupe Kraemer chez qui cette liberté est très affirmée . « Oui , connaissant bien Yannick , l ’ envie de travailler ensemble était demeurée intacte . C ’ était le bon moment . Au sein du groupe qu ’ il a constitué , la liberté est une des clés de développement : je suis collaborateur , futur associé , mais je reste libre . » Selon lui , la marque manifeste un sens artistique qui se construit autour de la passion pour la coiffure : il aime l ’ idée de pouvoir créer ses propres collections et shootings pour alimenter les réseaux , agencer son salon en fonction de ses envies , tout en s ’ inspirant de ce que font les autres collaborateurs . Et de citer le salon Kraemer à Baden Baden , qui présente une décoration comme on n ’ en rencontre pas à Paris . « Oui , je me suis inspiré du concept de ce salon qui place une table d ’ hôte au centre , avec des canapés autour : les clientes peuvent s ’ installer , prendre un café et passer un bon moment . Le but : les recevoir comme si elles étaient chez elles , de manière intimiste et conviviale . » Aujourd ’ hui , pour le premier salon qu ’ il
a racheté dans le XVII e arrondissement , il table sur une clientèle déjà constituée , mais il veut aller plus loin . Et même si la crise sanitaire a ralenti sa démarche , la finalité est de créer « un flagship » au printemps , entendez un salon qui serait le vaisseau amiral d ’ un repositionnement de la marque dans la capitale . « Le groupe s ’ appelle Kraemer Paris . Nous pouvons tabler sur sa belle vision artistique pour nous développer davantage à Paris et dans la France entière . » L ’ ancrage parisien se construira sur la base d ’ un deuxième salon ouvert à Étienne Marcel , dans le II e arrondissement , auquel s ’ adossera un centre de formation , afin de trouver de nouveaux candidats qui bénéficieront de tous les avantages du groupe – avantages produits , identification et communication – et du partenariat précieux engagé avec L ’ Oréal . Il le sait , il peut s ’ appuyer pour cela sur une « relation de confiance , amicale et sincère » afin de développer de nouveaux réseaux et « créer une image qui se décale un peu , moins “ haute couture ”, plus rebelle . »
Kraemer Paris 39 , rue Cardinet 75017 Paris 01 47 64 48 45