Coopérative en vedette / ᑯᐊᐸ ᐅᓂᒃᑳᑕᐅᔪᖅ / Co-op Spotlight
Kangiqsualujjuaq
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ils ne comprenaient pas ce qu’on leur disait.
C’est alors que les infirmières m’appelaient.
Johnny, de Tasiujaq, et moi avons maintes
fois été appelés à leur rescousse.
« Ainsi avons-nous besogné pour mettre
au monde notre première coopérative! J’ai
par la suite joint son comité directeur ainsi
que le comité directeur de la Fédération des
Coopératives du Nouveau-Québec (FCNQ).
De fait, j’ai été président à l’époque où George
Filotas était directeur général.
« Notre coopérative bénéficie véritablement à notre collectivité. Avant sa création,
il n’y avait que le poste de traite de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Puisqu’elle servait d’abord ses intérêts, la compagnie a plié
bagage et fermé le poste de traite quand le
prix de la fourrure a chuté. Beaucoup ont
travaillé à mettre au monde nos coopératives
et “Ilagiisaq” (FCNQ). Je pense à Paulusie
Napartuk, à Paulusie Kasudluak, à Peter
Murdoch et à sa femme, Lucille, lesquels ont
toujours fait preuve d’une grande patience,
nous aidant même à organiser nos repas et
nos réunions. Nul n’a perdu la flamme, tous
sont restés attelés à la tâche : la manifestation
constante de notre identité.
« Nos coopératives ne cessent de se développer, et j’espère que, chemin faisant, les
Inuit continueront de prendre le parti de la
vérité. Quant à moi, je soutiendrai le mouvement coopératif jusqu’à mon dernier souffle.
Mais je ne peux y arriver seul. Je fais donc
appel à vous tous pour garder au mouvement coopératif toute sa vigueur. Ce n’est pas
la fierté personnelle qui m’inspire, mais ma
foi en la collaboration. Travailler ensemble
est la seule façon de bâtir quelque chose de
solide. »
Bobby Baron
Bobby Baron a vu le jour en décembre
1946, sur les rives du lac qui se jette dans
la Kuururjuaq, près du poste de traite que
tenait la Compagnie de la Baie d’Hudson à
l’époque. Son père était un excellent pourvoyeur, habile à découvrir de riches zones
de chasse et de pêche. Il possédait de plus
un “peterhead”. Il troquait des fourrures de
renards contre des fourrures de phoques et
de caribous, fourrures nécessaires à la confection des vêtements. Laissons la parole à
Bobby.
« Je n’oublierai jamais le jour où ma mère
a vendu une paire de bottes qu’elle avait fab-
Rivière à Kangiqsualujjuaq
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