ZONE DE COLLABORATION
Démystifier la chiropratique
par Dre Mélodie Panneton
DC, chiropraticienne
Cette rubrique ne sera jamais
écrite par des ergothérapeutes !
Les rédacteurs-invités seront des
travailleurs impliqués, de près ou
de loin, dans le domaine de la
santé. Ainsi, vous en apprendrez
davantage sur des professionnels
avec qui vous pourriez être appelés à intervenir en inter, trans ou
multidisciplinarité. Cette plateforme demandera à certaines
personnes de laisser tomber leurs
préjugés, de mieux comprendre
leurs limites d’interventions et
probablement, de créer de nouveaux liens de collaboration avec
des gens de votre communauté
auxquels vous n’auriez pas pensé
référer vos clients.
Mélodie Panneton est chiropraticienne depuis 10 ans. Elle a fait
ses études à l’Université du
Québec à Trois-Rivières. Elle est
chiropraticienne-propriétaire
à
St-Basile-le-Grand, sur la rive-sud
de Montréal. Sa pratique est
basée sur la qualité des soins et
sur l’écoute des besoins de ses
patients. Elle prend son temps, et
ce, à chaque traitement afin
d’offrir des soins personnalisés et
efficaces. Elle a accepté de
répondre aux questions posées,
car elle croit au mieux-être des
clients par l’utilisation de plusieurs
approches.
Globalement, quels sujets sont
étudiés dans le cadre de votre
formation universitaire doctorale
de premier cycle ?
Au Québec et en Ontario, outre
les principes de la chiropratique
et les sciences cliniques liées en
particulier aux diagnostics chiropratiques, nous étudions : l’anatomie, la biochimie, la physiologie,
la neurologie, l’embryologie,
l’immunologie, la microbiologie, la
pathologie, l’ergonomie et la nutrition. La formation en radiologie
est particulièrement poussée
chez les étudiants en chiropratique. Elle comporte 360 heures
de cours ainsi qu’un internat
clinique, et touche à la biophysique, à la protection des radiations, à l’interprétation clinique
des radiographies et aux diagnostics.
Le chiropraticien est détenteur
d’un doctorat de premier cycle et
a complété 18 mois de clinique
sous supervision en milieu universitaire, dans le cadre de ses 5
ans d’études, avant d’obtenir le
droit de s’inscrire aux examens
exigés par l’Ordre des chiropraticiens du Québec.
Quelle est votre définition de la
chiropratique et sa philosophie de
pensée ?
La chiropratique centre sa philosophie, son art et sa science sur
le maintien de l’homéostasie
(équilibre) du corps humain et sur
sa capacité innée de guérison
naturelle. Elle ne se concentre
pas uniquement sur les symptômes ou la douleur, mais
cherche à identifier et à soigner la
cause du problème. La chiropratique est fondée sur le fait scienti-
fique suivant : le système nerveux
impose son contrôle à toutes les
cellules, tissus, organes et
systèmes du corps. Un dérangement à la colonne vertébrale peut
causer des interférences sur le
système nerveux et ainsi provoquer des problèmes au niveau de
l’équilibre de santé du corps.
Ces dérangements sont appelés
« complexe de subluxation vertébrale » (CSV) et correspondent à
un mauvais fonctionnement des
articulations entre deux vertèbres.
Cette pathologie est accompagnée d’une perte de qualité du
mouvement articulaire et d’un bris
d’équilibre biomécanique, physiologique et neurologique. On peut
retrouver des subluxations à n’importe quelle articulation du corps.
Tout facteur qui provoque un
déséquilibre structural de la
colonne vertébrale est susceptible de causer, à plus ou moins
long terme, un CSV :
• Traumatismes et chutes
• Processus de la naissance
• Mouvements répétitifs
• Ergonomie déficiente au travail
• Changement de poids
• Arthrose
• Faiblesse musculaire
Avez-vous l’autorisation
d’émettre des diagnostics ?
Les chiropraticiens sont autorisés
et formés afin d’émettre un
diagnostic
chiropratique
:
c’est-à-dire un diagnostic
neuro-musculo-squelettique.
(suite page 12)
ERG-GO! Revue des ergothérapeutes du Québec - Janvier 2014 - Numéro 1
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