JANVIER 2014_NO.1 | Page 11

ZONE DE COLLABORATION Démystifier la chiropratique par Dre Mélodie Panneton DC, chiropraticienne Cette rubrique ne sera jamais écrite par des ergothérapeutes ! Les rédacteurs-invités seront des travailleurs impliqués, de près ou de loin, dans le domaine de la santé. Ainsi, vous en apprendrez davantage sur des professionnels avec qui vous pourriez être appelés à intervenir en inter, trans ou multidisciplinarité. Cette plateforme demandera à certaines personnes de laisser tomber leurs préjugés, de mieux comprendre leurs limites d’interventions et probablement, de créer de nouveaux liens de collaboration avec des gens de votre communauté auxquels vous n’auriez pas pensé référer vos clients. Mélodie Panneton est chiropraticienne depuis 10 ans. Elle a fait ses études à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Elle est chiropraticienne-propriétaire à St-Basile-le-Grand, sur la rive-sud de Montréal. Sa pratique est basée sur la qualité des soins et sur l’écoute des besoins de ses patients. Elle prend son temps, et ce, à chaque traitement afin d’offrir des soins personnalisés et efficaces. Elle a accepté de répondre aux questions posées, car elle croit au mieux-être des clients par l’utilisation de plusieurs approches. Globalement, quels sujets sont étudiés dans le cadre de votre formation universitaire doctorale de premier cycle ? Au Québec et en Ontario, outre les principes de la chiropratique et les sciences cliniques liées en particulier aux diagnostics chiropratiques, nous étudions : l’anatomie, la biochimie, la physiologie, la neurologie, l’embryologie, l’immunologie, la microbiologie, la pathologie, l’ergonomie et la nutrition. La formation en radiologie est particulièrement poussée chez les étudiants en chiropratique. Elle comporte 360 heures de cours ainsi qu’un internat clinique, et touche à la biophysique, à la protection des radiations, à l’interprétation clinique des radiographies et aux diagnostics. Le chiropraticien est détenteur d’un doctorat de premier cycle et a complété 18 mois de clinique sous supervision en milieu universitaire, dans le cadre de ses 5 ans d’études, avant d’obtenir le droit de s’inscrire aux examens exigés par l’Ordre des chiropraticiens du Québec. Quelle est votre définition de la chiropratique et sa philosophie de pensée ? La chiropratique centre sa philosophie, son art et sa science sur le maintien de l’homéostasie (équilibre) du corps humain et sur sa capacité innée de guérison naturelle. Elle ne se concentre pas uniquement sur les symptômes ou la douleur, mais cherche à identifier et à soigner la cause du problème. La chiropratique est fondée sur le fait scienti- fique suivant : le système nerveux impose son contrôle à toutes les cellules, tissus, organes et systèmes du corps. Un dérangement à la colonne vertébrale peut causer des interférences sur le système nerveux et ainsi provoquer des problèmes au niveau de l’équilibre de santé du corps. Ces dérangements sont appelés « complexe de subluxation vertébrale » (CSV) et correspondent à un mauvais fonctionnement des articulations entre deux vertèbres. Cette pathologie est accompagnée d’une perte de qualité du mouvement articulaire et d’un bris d’équilibre biomécanique, physiologique et neurologique. On peut retrouver des subluxations à n’importe quelle articulation du corps. Tout facteur qui provoque un déséquilibre structural de la colonne vertébrale est susceptible de causer, à plus ou moins long terme, un CSV : • Traumatismes et chutes • Processus de la naissance • Mouvements répétitifs • Ergonomie déficiente au travail • Changement de poids • Arthrose • Faiblesse musculaire Avez-vous l’autorisation d’émettre des diagnostics ? Les chiropraticiens sont autorisés et formés afin d’émettre un diagnostic chiropratique : c’est-à-dire un diagnostic neuro-musculo-squelettique. (suite page 12) ERG-GO! Revue des ergothérapeutes du Québec - Janvier 2014 - Numéro 1 11