IB Prized Writing Sevenoaks School IB Prized Writing 2014 | Page 139

Jack Ferguson - French Jack William Bryce Ferguson 000102 -0063 11 Malik a été bousillé par la police lors d'une manifestation d'étudiant. Pour finir sur ce thème la caméra se fixe sur une affiche déclarant « n'oubliez pas, la police tue ». Les bavures policières sont sans doute la pierre angulaire des thèmes du film. Cela est difficile d'argumenter que la présentation ne soit pas légitime. Depuis 1981, environ 300 bavures mortelles ont été enregistrés en France. 13 Cela est intéressant à noter que lors de la présentation du film dans la salle à Cannes, les policiers y présent ont tous tourné le dos à l'écran comme une geste de protestation contre les sentiments anti-police qu’ils  y  trouvaient et qu'ils croyaient injuste. Partout dans le film, il y a du graffiti sur les murs proclamant des slogans tels que « l'avenir, c'est à nous », mais cela représente quoi, cet avenir? La citation du film « jusqu'ici tout va bien » est considérée comme une métaphore pour la chute libre sociale de la banlieue. Ainsi que « L'important c'est pas la chute, mais l'atterrissage ». Kassovitz a écrit ces mots en 1995. Il montrait bien avant les émeutes subséquents des années 2000, de Clichy-sous-Bois de 2005, et même encore les problèmes qu'on voit aujourd'hui, que le destin et la chute de la société urbaine ethnique est incontournable comme un homme qui tombe d'un immeuble. Quand un homme tombe d'un immeuble finalement cela est son destin d'heurter la terre. Kassovitz voulait montrer que le destin des jeunes dans la banlieue était pareil. Pour la partie majeure l'actualité soutienne pleinement cette thèse qui reste centrale au film. Conclusion Il est indéniable que le film reflète la réalité de la vie dans les Banlieues de Paris en 1995, la lutte des jeunes d’ethnicité  minoritaire et leur désespoir quant à l’abîme   vaste entre leur vie quotidienne et les vies fréquentées par leurs voisins au centre-ville parisien. Plus surprenant encore, le metteur en scène a su prévoir le destin de ce peuple en quelque sorte perdu comme l’on peut constater par 13 Vincendeau, G., 2012. La haine and after: arts, politics and the banlieue. [En ligne]. Disponible sur: http://www.criterion.com/current/posts/642-la-haine-and-after-arts- politics-and-the-banlieue [accédé le 27 Juin 2013] 138