Jack Ferguson - French
Jack William Bryce Ferguson 000102 -0063
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Malik a été bousillé par la police lors d'une manifestation
d'étudiant. Pour finir sur ce thème la caméra se fixe sur une
affiche déclarant « n'oubliez pas, la police tue ». Les
bavures policières sont sans doute la pierre angulaire des
thèmes du film. Cela est difficile d'argumenter que la
présentation ne soit pas légitime. Depuis 1981, environ 300
bavures mortelles ont été enregistrés en France. 13 Cela est
intéressant à noter que lors de la présentation du film dans
la salle à Cannes, les policiers y présent ont tous tourné le
dos à l'écran comme une geste de protestation contre les
sentiments anti-police qu’ils y trouvaient et qu'ils croyaient
injuste.
Partout dans le film, il y a du graffiti sur les murs
proclamant des slogans tels que « l'avenir, c'est à nous »,
mais cela représente quoi, cet avenir? La citation du film «
jusqu'ici tout va bien » est considérée comme une métaphore
pour la chute libre sociale de la banlieue. Ainsi que «
L'important c'est pas la chute, mais l'atterrissage ».
Kassovitz a écrit ces mots en 1995. Il montrait bien avant les
émeutes subséquents des années 2000, de Clichy-sous-Bois de
2005, et même encore les problèmes qu'on voit aujourd'hui, que
le destin et la chute de la société urbaine ethnique est
incontournable comme un homme qui tombe d'un immeuble. Quand
un homme tombe d'un immeuble finalement cela est son destin
d'heurter la terre. Kassovitz voulait montrer que le destin
des jeunes dans la banlieue était pareil. Pour la partie
majeure l'actualité soutienne pleinement cette thèse qui reste
centrale au film.
Conclusion
Il est indéniable que le film reflète la réalité de la vie
dans les Banlieues de Paris en 1995, la lutte des jeunes
d’ethnicité minoritaire et leur désespoir quant à l’abîme
vaste entre leur vie quotidienne et les vies fréquentées par
leurs voisins au centre-ville parisien. Plus surprenant
encore, le metteur en scène a su prévoir le destin de ce
peuple en quelque sorte perdu comme l’on peut constater par
13
Vincendeau, G., 2012. La haine and after: arts, politics and the
banlieue. [En ligne]. Disponible sur:
http://www.criterion.com/current/posts/642-la-haine-and-after-arts-
politics-and-the-banlieue [accédé le 27 Juin 2013]
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