Horizon Weekend Montréal Août 2015 | Page 8

Le centre d’expertise de la Banque, basé à Montréal, s’occupe donc des clients de partout au pays, et tente de leur apporter des solutions concrètes (si possible, ‘clé en main’). Celles-ci vont du bon de commande jusqu’au financement post-expédition, en passant par des services d’assurances. « On a une vingtaine de langues parlées dans le groupe. » Est-ce que les PME d’aujourd’hui doivent viser le marché international pour réussir? C’est un fait incontournable selon David Pinsonneault, puisque le marché canadien est très petit (une trentaine de millions d’habitants). Il est donc difficile d’atteindre une ‘masse critique’ de revenus avec ce seul marché, en particulier face à la compétition internationale issue de la mondialisation des affaires. Les compagnies doivent donc faire face à ce fait et structurer efficacement leur chaine d’approvisionnement comme celle de la distribution mondiale. D’une certaine manière, le marché international peut être séparé selon qu’il soit en amont ou en aval des activités de l’entreprise. M. Makdessi souligne toutefois que les actions sur le marché international demandent d’avoir des partenaires fiables pour être réussies. Cela n’est pas seule- ment relié à des raisons financières, mais aussi aux particularités juridiques et culturelles qui contribuent à la complexité du commerce à l’étranger. En ce sens, M. Makdessi estime que les entreprises font souvent une évaluation quantitative des données, mais ne tiennent pas suffisamment compte de cet aspect qualitatif pourtant critique. Jusqu’à tout récemment le concept des ‘Gazelles’ (petites et moyennes entreprises - PME - en croissance) était évoqué pour souligner l’importance des expansions internationales. Est-ce que le Québec se doit de compter sur un plus grand nombre de ce type d’entreprises? L’économie du Québec est prépondérante en terme de PME, mais on a aussi déploré la perte de nombreuses entreprises manufacturières (qui sont généralement de taille plus grande) en raison de l’évolution du phénomène de mondialisation. En ce sens, M. Pinsonneault estime qu’il est important de soutenir les entreprises qui stimulent les exportations, et c’est pourquoi un programme similaire a été mis sur pied en collaboration avec différents partenaires (Adenalys). Le but étant d’offrir le support permettant de garder ici une bonne base d’entreprises de moyenne taille, de faciliter leur croissance, et de maintenir la capacité manufacturière d’ici. Horizon Weekend - Montréal, Août 2015 - Page 8