Le centre d’expertise de la Banque, basé
à Montréal, s’occupe donc des clients de
partout au pays, et tente de leur apporter
des solutions concrètes (si possible, ‘clé
en main’). Celles-ci vont du bon de commande jusqu’au financement post-expédition, en passant par des services d’assurances.
« On a une vingtaine de langues
parlées dans le groupe. »
Est-ce que les PME d’aujourd’hui doivent
viser le marché international pour réussir?
C’est un fait incontournable selon David
Pinsonneault, puisque le marché canadien est très petit (une trentaine de millions d’habitants). Il est donc difficile d’atteindre une ‘masse critique’ de revenus
avec ce seul marché, en particulier face à
la compétition internationale issue de la
mondialisation des affaires. Les compagnies doivent donc faire face à ce fait et
structurer efficacement leur chaine d’approvisionnement comme celle de la distribution mondiale. D’une certaine manière,
le marché international peut être séparé
selon qu’il soit en amont ou en aval des activités de l’entreprise.
M. Makdessi souligne toutefois que les
actions sur le marché international demandent d’avoir des partenaires fiables
pour être réussies. Cela n’est pas seule-
ment relié à des raisons financières, mais
aussi aux particularités juridiques et
culturelles qui contribuent à la complexité du commerce à l’étranger. En ce sens,
M. Makdessi estime que les entreprises
font souvent une évaluation quantitative
des données, mais ne tiennent pas suffisamment compte de cet aspect qualitatif
pourtant critique.
Jusqu’à tout récemment le concept des
‘Gazelles’ (petites et moyennes entreprises - PME - en croissance) était évoqué
pour souligner l’importance des expansions internationales. Est-ce que le Québec se doit de compter sur un plus grand
nombre de ce type d’entreprises?
L’économie du Québec est prépondérante
en terme de PME, mais on a aussi déploré la perte de nombreuses entreprises
manufacturières (qui sont généralement
de taille plus grande) en raison de l’évolution du phénomène de mondialisation. En
ce sens, M. Pinsonneault estime qu’il est
important de soutenir les entreprises qui
stimulent les exportations, et c’est pourquoi un programme similaire a été mis
sur pied en collaboration avec différents
partenaires (Adenalys). Le but étant d’offrir le support permettant de garder ici
une bonne base d’entreprises de moyenne
taille, de faciliter leur croissance, et de
maintenir la capacité manufacturière d’ici.
Horizon Weekend - Montréal, Août 2015 - Page 8