Horizon Weekend Montréal 26 Octobre 2014 | Page 11
et il s’agit d’infrastructures critiques
en période de grand froid. Alors que
TransCanada affirme vouloir remplacer
les lignes d’approvisionnement, Mme
Brochu réplique que ces nouvelles
installations proposées n’auront que
50% de la capacité actuelle, ce qui
privera les consommateurs gaziers du
Québec et de l’Ontario. Celles-ci devront
de plus être construites aux frais des
distributeurs, une autre action à laquelle
s’oppose Sophie Brochu.
D’après la présidente de Gaz Métro,
cela entrainerait un ‘étranglement’
des approvisionnements dans l’est du
pays, causerait une augmentation des
prix et forcerait de nombreux grands
consommateurs à se tourner vers le
mazout lourd pour leurs besoins. Selon
les chiffres fournis par Mme Brochu, cela
aurait comme conséquence une hausse
de la facture des clients institutionnels
de 155%, l’équivalent de 95 millions de
dollars supplémentaires durant l’hiver.
Cela sans parler des augmentations de
gaz à effets de serre (300 000 tonnes
générées).
L’alternative proposée
Les distributeurs de l’est proposent une
alternative à TransCanada, soit de mettre
en place son nouvel oléoduc à partir de
North Bay, là où se terminent les lignes
excédentaires du réseau de gazoduc
de l’ouest. Sinon, elle suggère qu’ils
reconstruisent une capacité similaire
d’approvisionnement pour les clients de
l’est du pays, et ce sans coûts pour les
utilisateurs.
Pour conclure sa présentation, Sophie
Brochu a tenu à répéter son appel pour
une stratégie énergétique canadienne
globale, qui assurerait une gestion
ordonnée des infrastructures de
transport de pétrole et de gaz. Alors que
les premiers ministres des provinces ont
commencé de nouvelles négociations
en ce sens, la présidente de Gaz Métro
reconnait que les efforts pour parvenir à
une solution prendront du temps.
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