accent crucial sur ces points de suspension qui
veulent rassurer à la fois ceux qui craignent les
bouleversements sociaux et la base militante
péquiste.
En d’autres termes, l’option référendaire est
présentement exclue de la table à moins d’un
revirement massif et inespéré de l’opinion
publique, ce qui n’empêche pas Philippe
Couillard de sauter sur chaque occasion
disponible pour littéralement faire peur à
l’électorat. Cette tactique est de bonne guerre
dans le contexte où celui-ci mène actuellement
les sondages en martelant ce thème, mais on
doit se demander quelle gloire il en tirera si
jamais il est élu, alors que l’on se demande
toujours en quoi un prochain gouvernement
libéral se distinguera de celui de Jean Charest.
En conclusion
Il est peu probable que les électeurs aient appris
quoi que ce soit de neuf en regardant ce débat.
Chaque chef se tenant méticuleusement sur la
défensive, on aurait cru voir deux équipes de
hockey incapable de franchir la zone adverse.
En ce sens, cette situation favorise ultimement
Philippe Couillard, qui surfe sur le dédain des
électeurs pour les changements sociaux. Alors
qu’elle a effectivement clarifié sa position au
sujet d’un référendum, il sera difficile pour
Mme Marois de faire oublier le géant Péladeau
qui l’accompagne et lui soufflera dans le cou
advenant une mauvaise performance lors
du vote. De son côté, François Legault est
malheureusement prisonnier de ses éternelles
positions mitoyennes dans un débat où il faut
être clair. Alors que la question référendaire
brûle l’opinion publique, elle risque en même
temps de réduire en cendres la Coalition
avenir Québec. Françoise David sort grandie
de ce débat où elle a fait preuve de calme
et, à quelques occasions, est parvenue à se
distinguer en opposant les valeurs de son parti
à celles de tous les autres.
Le Journal Horizon Weekend - 22 Mars 2014 - Page 7