Horizon Weekend Montréal 22 Février 2014 | Page 18
Éditorial
La pénurie de médicaments, enjeu
d’élection?
Par Micheline Nadon
La pénurie des médicaments, le
sujet, délaissé un temps, est toujours
d’actualité. Les pharmaciens tirent non
plus la sonnette mais bien la cloche
d’alarme. Les médecins indignés doivent,
de plus en plus souvent, troquer des
médicaments pour soigner leurs patients,
cela leur demande du temps et nuit à
leur travail. Parlez-en à des proches ou
des amis; sans doute, l’un d’eux vous
dira avoir voulu renouveler une simple
prescrition injectable de vitamine B-12,
comme à tous les mois, et se sera fait
dire: “désolé, nous sommes en rupture de
stock”, pour des vitamines!
Un petit vent de panique commence à se
lever!
Dans certain cas on peut remplacer le
médicament manquant par un générique
ou par une combinaison de médicaments;
mais attention cela n’est pas toujours
possible ni sans conséquence; à cause
de leur composition même, tous les
médicaments ne peuvent convenir à
tous. Dès lors des situations très graves
pourraient se présenter. Et que faire sans
médication?
Les professionnels de la santé, le
Collège des médecins du Québec et le
gouvernement du Québec exercent donc
des pressions sur le gouvernement fédéral
qui est en charge du dossier. On se doit de
trouver des solutions car des retombées
catastrophiques sont susceptibles d’avoir
lieu. Ces pénuries n’ont pas qu’une cause,
elles sont dues au fait que la majorité des
grandes compagnies pharmaceutiques
ont installé leurs usines de fabrication
ailleurs(où la main d’oeuvre est bon
marché), où on a pas toujours sur place
la matière première nécessaire à la
production (la trouver occasionne bien
sûr des délais...), souvent ces usines ont
des problèmes de qualité qui causent
encore des interruptions sur les chaines
de production et comme toute industrie
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