Horizon Weekend Montréal 20 Juillet 2014 | Page 24

Doussou propose des compositions mandingues Afro-Pop en langue malinké, en plus d’une réadaptation d’un thème traditionnel. Ses textes, tantôt tendres, parfois dénonciateurs, reflètent à la fois les espoirs et les craintes d’une jeune femme africaine oscillant entre la fierté de ses racines et le désir de s’affranchir des coutumes tyranniques qui entravent bien souvent l’émancipation des femmes de ce continent. La musique pour encourager l’idée de communauté Une des particularités de la culture africaine est l’idée de communauté; pendant l’entracte des concerts, des activités musicales se déroulent, et c’est ainsi que pour jouer des groupes de musiciens d’origines diverses se forment et partagent leur plaisir. Essouma Long, musicien provenant du Cameroun et qui habite Sherbrooke depuis quelques années joue un instrument traditionnel de son pays natal appelé le Mvet. Son père lui a enseigné l’apprentissage de cet instrument, une tradition principalement réservée aux hommes, et qui s’apprend de manière individuelle, d’un adulte à un enfant selon un type de mentorat. Une des particularités du Mvet est que, lorsqu’on en joue, il faut aussi accompagner la musique en chantant; on raconte des faits personnels, familiaux, des histoires ou des contes traditionnels. De cette manière les gens se rassemblent et partagent leurs vécu, peines et joies. Rassembler la diversité est aussi un des facteurs qui différencie la musique de Zékhul, musicien et multi-instrumentiste accompli; il est un authentique ambassadeur de la musique camerounaise, moderne et traditionnelle. Ses instruments : guitare, basse, balafons, mbè (tambour long à peau), n’kuu ou téléphone africain (tambour en bois avec fente), doum-doum... Atna Njock, alias Zékuhl, a commencé sa carrière au Cameroun en 1985. Arrivé au Québec en 1990, il donne ce nom au groupe qu’il fonde, en s’attachant à lui donner une identit :