Horizon Weekend Montréal 15 Mars 2014 | Page 10

• Éditorial Pierre Karl Péladeau mérite la confiance publique et ne doit pas vendre Québecor Par Nicolas Godin Il faut être franc: l’arrivée de Pierre Karl Péladeau en tant que candidat pour le Parti Québécois (PQ) est un des faits les plus marquants de l’histoire politique moderne du Québec. Pendant que les réactions fusent encore de toutes parts, la majorité des commentateurs politiques ont dénoncé le contrôle qu’exerce M. Péladeau sur Québecor, une entreprise qui détient un nombre important de médias télévisuels et écrits parmi les plus populaires au Québec et au Canada. Alors que les adversaires politiques du PQ exigent maintenant que celui-ci vende ses actions de la compagnie advenant le début de sa carrière en tant que député, la position du parti de Pauline Marois et du principal intéressé était claire: il respectera le code de déontologie de l’Assemblée nationale, ce qui implique forcément la mise en fiducie temporaire de ses actifs. Ainsi, bien qu’il soit évident que les recommandations du Commissaire à l’éthique feront foi du déroulement de ce dossier, la position éditoriale de ce journal ce résume comme suit: advenant une victoire au scrutin par Pierre Karl Péladeau, celui-ci mérite de représenter la circonscription de Saint-Jérôme sans qu’il n’ait à renoncer de façon définitive aux avoirs qu’il possède. Les faits ne sont pas cachés au public Le système politique d’une société démocratique est clair: dans le respect d’un cadre juridique défini, les électeurs ont le droit de choisir les politiciens qui les représenteront. Or, qui ne sait pas la position qu’occupe M. Péladeau en ce moment? Qui ira voter sans savoir que le représentant de sa région pourrait être le propriétaire de groupe Québecor? Non, il ne fait aucun doute que le public est bien informé de la situation actuelle et des risques potentiels qu’elle représente.