Horizon Weekend Montréal 14 Juin 2015 | Page 19

Est-ce que la majorité des chercheurs ont l’instinct entrepreneurial? Cela dépend du cas par cas, mais en général ceux qui approchent AmorChem ont un certain désir en ce sens. Par contre, elles observent qu’il y a souvent une grande différence entre leur anticipation d’un projet de développement commercial et la réalité sur le terrain. Bon nombre de directeurs de recherche ne sont pas habitués de travailler avec un fonds d’investissement et la réalisation de mises à jour de type commercial. Est-ce que le Québec est en bonne position en ce qui concerne l’industrie des sciences de la vie? La situation est effectivement meilleure qu’il y a quelques années, et depuis un certain temps on voit une augmentation du capital de risque disponible pour la commercialisation scientifique. De nombreux fonds étrangers ont établi des bureaux au Québec, notamment grâce au travail de fonds comme Teralys. Ceuxci permettent de compléter la chaine de valorisation des projets scientifiques, et on commence à voir le résultat de ces investissements ayant débuté il y a quelques années. Dans ce système, AmorChem se situe au début du pipeline des découvertes. Adapté à la réalité d’aujourd’hui Le modèle d’AmorChem se situe bien face à la méthode maintenant adoptée par les grandes compagnies pharmaceutiques pour découvrir de nouvelles opportunités. Alors que le financement d’entreprises indépendantes était très difficile et a souvent raté, les grandes compagnies des sciences de la vie ont préféré s’intégrer directement avec les chercheurs du domaine public. AmorChem et les contacts développés avec les sociétés de valorisation sont donc une précieuse aide pour ces grands joueurs qui ne peuvent être aussi présents sur le terrain. Des plans pour l’avenir? Avec son 25e projet financé, AmorChem a atteint la limite de ses capacités. Des associations ultérieures sont prévues, mais il faudra un certain délai avant de les amorcer. D’ici là, les deux associées espèrent s’associer avec différents organismes de financement du Québec. Elles se disent convaincues de la valeur de leurs démarches, qui se base sur une vision différente du développement économique. De même, elles veulent faire savoir aux acteurs du milieu financier et gouvernemental que la commercialisation des recherches fondamentales est un processus qui doit commencer très tôt pour atteindre le succès. Horizon Weekend - Montréal, 14 Juin 2015 - Page 19