Le modèle proposé par l’équipe est
particulier, en ce sens qu’il vise la
recherche de technologies au sein des
universités afin de les emmener vers
l’industrie. Cela répondait à la demande
du gouvernement, et explique pourquoi
les investissements du fonds sont
relativement petits en comparaison aux
processus visant la création ou le soutien
d’une entreprise.
De même, il s’agit principalement
d’investissements
reliés
à
des
technologies qui n’ont pas fait la preuve
d’un potentiel commercial, ce qui ne
les rend pas compatibles avec de fortes
injections de capitaux.
Quel est le support offert à AmorChem?
Certains
organismes
supportent
AmorChem, notamment les bureaux de
transfert de technologies et les sociétés de
valorisation présente dans les universités
du Québec. Ces dernières occupent
une fonction très importante de liaison
entre les chercheurs et les responsables
du fonds, car les sommes issues de
fonds d’investissement viennent avec
des conditions très différentes de celles
provenant de bourses gouvernementales.
Cela peut occasionner des délais et des
difficultés de compréhension de la part
des chercheurs, et c’est pourquoi ce
service de ‘traduction’ est apprécié par
AmorChem.
Vous êtes toutes deux issues du monde
de la recherche. Comment êtes-vous
passée d’un laboratoire a un fonds
d’investissement?
Bien qu’elles aient eu des parcours
académiques différents, Dre Douville et
Dre Holzbaur sont toutes deux passées
de leur occupation de recherche au
monde de la finance. À l’époque, un bon
nombre de sociétés de capital de risque
avaient besoin de gens en mesure de
comprendre et expliquer les projets
qui pourraient être potentiellement
financés. Elles ne se sont pas jointes en
même temps au groupe, mais chacune
est passée directement de l’autre côté.
Il existe un bon nombre de projets
à fort potentiel, mais les ressources
monétaires sont limitées. Comment
s’effectue le processus de sélection des
projets à soutenir?
Dès sa fondation, AmorChem a été
en mesure de compter sur une belle
sélection de projets à soutenir, souvent
découverts grâce à l’aide de société de
valorisation des centres académiques.
L’opportunité commerciale s’inscrit
toutefois dans l’optique de la réponse
à un besoin médical non couvert, et la
capacité de faire une différence grâce
à un investissement relativement petit.
Celui-ci doit effectivement mener à une
‘preuve de concept’ permettant d’évaluer
Horizon Weekend - Montréal, 14 Juin 2015 - Page 16