• Éditorial
Pierre Karl Péladeau : trop fort pour la
politique?
Par Nicolas Godin
Ces derniers jours une bonne partie
de l’actualité semble avoir été axée
autour du député de Saint-Jérôme et
propriétaire de Québecor, Pierre Karl
Péladeau. Alors qu’une motion soumise
par la CAQ et supportée par le PLQ
exige qu’un député (ou membre de sa
famille) ne puisse détenir une entreprise
de presse, on sent que tous les
opposants de M. Péladeau s’en donnent
à cœur joie pour tirer à boulets rouges
sur l’homme d’affaires. Gaétan Barrette,
lui-même ex-président de la FMSQ, en
a aussi profité pour effectuer une petite
comparaison entre le député de SaintJérôme et Silvio Berlusconi, l’ancien
premier ministre italien.
De plus, une série d’articles publiés
à la suite de cette affaire semblent
avoir déclenché une controverse, alors
que M. Péladeau serait intervenu en
faveur de la conservation des actifs des
studios Mel’s au Québec. Or, Québecor
était la seule entreprise de la province
à soumissionner pour le rachat de la
compagnie, ce qui placerait M. Péladeau
en potentielle situation de conflit
d’intérêts, et qui a mis en action une
enquête par le commissaire à l’éthique
de l’Assemblée nationale.
Pourquoi maintenant?
On doit toutefois se demander pourquoi
le principal intéressé de ces démarches,
le ministre Jacques Daoust, a pris
tellement de temps avant de se plaindre
de cette intervention, pourtant effectuée
en pleine commission parlementaire. M.
Daoust est loin d’être reconnu comme
un homme avec la ‘langue dans sa
poche’, alors que son franc-parler et ses
approches directes le distinguent.
On ne peut conclure sur cela sans une
réponse claire, mais on s’étonnera
tout de même de la coïncidence entre
la sortie de cette histoire et la motion
Horizon Weekend - Montréal, 12 Octobre 2014 -- Page 3
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