chroniques et de s’assurer d’une action,
s’adaptant en conséquence, qui agira sur
les futurs services de santé ainsi que les
programmes de prévention que l’on offrira.
35% des Montréalais n’ont pas de médecin
de famille. On remarque pourtant que ceux
qui sont suivis par un tel médecin utilisent, en
général, plus les services de santé préventifs;
on doit donc trouver le moyen de favoriser, à
plus de gens, un accès aux médecins pour
obtenir une population en meilleure santé. M.
Claude Riendeau, directeur local de la santé
publique l’explique ainsi: «TOPO nous aide
à comprendre les raisons qui déterminent
l’état de santé de notre population et nous
pourrons ensuite mobiliser nos partenaires
pour agir pour sa santé et son bien-être.»
Mme Marie-Claude Fournier est adjointe à
la direction des services multidisciplinaires
de la Santé publique et des services à la
communauté du Centre de santé et des
services sociaux du Coeur-de-l’Île. Ces
services ont, eux aussi, pour mission de
maintenir et d’améliorer la santé et le bienêtre de la population. Elle dévoile que les
récentes données de TOPO montrent une
légère amélioration dans la prévalence de
certaines maladies chroniques. Mais, il reste
toutefois que Montréal est une grande ville,
les gens y sont stressés, fument davantage
qu’ailleurs et présentent des excès d’alcool.
Dans le but de rétablir la situation, deux
projets sont mis de l’avant:
• L’accès à un médecin de famille pour tous
ceux qui le désirent est nécessaire. Pour
ce faire, des démarches sont entreprises
auprès des médecins afin qu’ils se rendent
plus disponibles aux gens, la diffusion de
feuillets d’information sur les cliniques
avec ou sans rendez-vous, permettra
entre autres de désengorger les urgences
des hôpitaux, des reportages locaux
renseignant également sur ces cliniques
donnent de bons résultats.
• La mammographie et le programme de
dépistage du cancer du sein permettront
le développement d’un modèle
d’intervention. Il sera adapté à la réalité
du groupe cible. La mobilisation des
organismes communautaires a aussi une
attribution, celle de renseigner par des
ateliers d’information.
Il faut de plus accentuer la sensibilisation des
médecins et des pharmaciens à la référence
des femmes au PQDCS (le programme
québécois de dépistage du cancer du sein).
Des résultats probants le montrent, alors
que le dépistage mammaire était de 52.6%
en 2008, il est maintenant suivi par 75.8
% des femmes à qui il est recommandé; la
vulgarisation et la qualité font que les ateliers
communautaires sont reconnus comme une
pratique exemplaire par Agrément Canada.
Et preuve que les efforts portent fruit!
Horizon Weekend - Montréal, 11 Mai 2014 - Page 30