Horizon Weekend Montréal 11 Mai 2014 | Page 30

chroniques et de s’assurer d’une action, s’adaptant en conséquence, qui agira sur les futurs services de santé ainsi que les programmes de prévention que l’on offrira. 35% des Montréalais n’ont pas de médecin de famille. On remarque pourtant que ceux qui sont suivis par un tel médecin utilisent, en général, plus les services de santé préventifs; on doit donc trouver le moyen de favoriser, à plus de gens, un accès aux médecins pour obtenir une population en meilleure santé. M. Claude Riendeau, directeur local de la santé publique l’explique ainsi: «TOPO nous aide à comprendre les raisons qui déterminent l’état de santé de notre population et nous pourrons ensuite mobiliser nos partenaires pour agir pour sa santé et son bien-être.» Mme Marie-Claude Fournier est adjointe à la direction des services multidisciplinaires de la Santé publique et des services à la communauté du Centre de santé et des services sociaux du Coeur-de-l’Île. Ces services ont, eux aussi, pour mission de maintenir et d’améliorer la santé et le bienêtre de la population. Elle dévoile que les récentes données de TOPO montrent une légère amélioration dans la prévalence de certaines maladies chroniques. Mais, il reste toutefois que Montréal est une grande ville, les gens y sont stressés, fument davantage qu’ailleurs et présentent des excès d’alcool. Dans le but de rétablir la situation, deux projets sont mis de l’avant: • L’accès à un médecin de famille pour tous ceux qui le désirent est nécessaire. Pour ce faire, des démarches sont entreprises auprès des médecins afin qu’ils se rendent plus disponibles aux gens, la diffusion de feuillets d’information sur les cliniques avec ou sans rendez-vous, permettra entre autres de désengorger les urgences des hôpitaux, des reportages locaux renseignant également sur ces cliniques donnent de bons résultats. • La mammographie et le programme de dépistage du cancer du sein permettront le développement d’un modèle d’intervention. Il sera adapté à la réalité du groupe cible. La mobilisation des organismes communautaires a aussi une attribution, celle de renseigner par des ateliers d’information. Il faut de plus accentuer la sensibilisation des médecins et des pharmaciens à la référence des femmes au PQDCS (le programme québécois de dépistage du cancer du sein). Des résultats probants le montrent, alors que le dépistage mammaire était de 52.6% en 2008, il est maintenant suivi par 75.8 % des femmes à qui il est recommandé; la vulgarisation et la qualité font que les ateliers communautaires sont reconnus comme une pratique exemplaire par Agrément Canada. Et preuve que les efforts portent fruit! Horizon Weekend - Montréal, 11 Mai 2014 - Page 30