• Opinions
Coupes à Radio-Canada: L’information
n’est pas une simple marchandise
Par Pierre Karl Péladeau, Député de St-Jérôme
et Stéphane Bergeron, Député de Verchères
N
ous souhaitons exprimer des
préoccupations
importantes
face au sort réservé par le
gouvernement fédéral à Radio-Canada.
Encore une fois, Ottawa a manqué
une occasion de prendre acte de la
spécificité du Québec.
À la suite des coupures récentes
annoncées par la direction générale
de la Société Radio-Canada (SRC),
le
gouvernement
de
Philippe
Couillard, par l’intermédiaire de son
ministre responsable des Affaires
intergouvernementales, monsieur JeanMarc Fournier, s’est déclaré inquiet
pour les francophones hors Québec.
Comme nous le savons, ces coupures
à la SRC sont elles-mêmes causées
par des compressions budgétaires
imposées par le gouvernement fédéral.
Bien que nous partagions l’inquiétude du
ministre Fournier pour les francophones
hors-Québec, nous nous inquiétons
aussi pour les francophones du Québec.
Ces compressions budgétaires minent
les fondements de Radio-Canada, une
institution qui exerce un rôle important
pour le maintien et le développement de
notre industrie culturelle québécoise.
De même, Radio-Canada est un
acteur fondamental pour une saine et
rigoureuse information de la population.
Depuis sa création en 1936 et son
déploiement audiovisuel en 1952,
est-ce utile de mentionner que cette
institution fut un vecteur puissant de
l’affirmation des francophones et un
des principaux véhicules de diffusion
de notre distinction culturelle au sein
du Canada? Est-ce utile de nous
souvenir de l’émission «Point de Mire»
Horizon Weekend - Montréal, 11 Mai 2014 - Page 3