« La lignée de ma mère est toujours bien
vivante après 500 ans, elle se poursuit
avec nous; au cours de ces cinq siècles,
plusieurs personnes sont venues sur
notre territoire et notre peuple a subi bien
des dommages et des injustices. Ce type
de comportement a amené la misère
partout dans le monde. Pourtant, nous
voyons pour les années à venir un vent
de changement qui s’annonce, car les
gens sont de plus en plus conscients que
ce type de comportement a été nuisible
pour notre mère terre» a-t-il déclaré.
Il y a 400 ans que les peuples amérindiens
ont tendu aux peuples arrivants le Wampum
à deux Voies, ceinture et symbole de
paix et d’amitié, le signe tangible d’un
accord de coexistence pacifique entre les
Européens et les Indiens des Premières
Nations d’Amérique. Cet accord n’a pas
toujours été respecté, et c’est pourquoi M.
Myow ajoute que « le Wampum à Deux
Voies doit, enfin, être accepté par tous. »
En terminant son intervention, il affirme:
« Ces paroles sont celles de tout homme
mohawk : remercie d’abord la femme
du ciel, la première femme de toute la
création; ensuite la grande-mère lune,
le cœur battant de notre planète; puis
notre mère terre, car elle est la mère
de tous; ensuite toutes les femmes qui
nous entourent, du plus jeune bébé de
nos jours jusqu’aux grands-mères de
l’aube même de l’humanité. Elles sont
les mères de toutes nos Nations et nous
les remercions! On les prie de ramener le
véritable pouvoir de l’esprit des femmes,
la force du principe féminin, pour qu’il soit
incorporé au principe de l’autorité qui est
sa véritable place.
Nous partageons les mots de cette prière
avec vous pour qu’ensemble on puisse
faire renaître notre humanité.»
Si le festival a été conçu pour être une
plate-forme d’échanges entre les divers
acteurs des communautés amérindiennes,
les habitants de Montréal et tous ses
visiteurs du monde entier, la 4e édition
du défilé a pris sa propre personnalité.
Malgré ses jeunes années, le défilé est
un événement rassembleur et entraînant
offert au public dans le cadre du Festival
Présence autochtone. « Le défilé est la
représentation des ethnies à Montréal, il
démontre les différentes cultures, leurs
traditions particulières, et tout ce qui les
identifie » nous confie Lesbia Vela, femme
maya guatémaltèque qui, depuis les tout
débuts, est impliquée dans l’organisation
du défilé.
Horizon Weekend - Montréal, 10 Août 2014 - Page 10