• Éditorial
Le Québec devra ‘Oser compétitionner’
Par Nicolas Godin
La présente campagne électorale arrive
bientôt à sa fin et pour la majorité des
citoyens du Québec, cela n’est pas trop tôt.
Alors qu’elle a été marquée par quelques
rebondissements en cours de route, cette
course au pouvoir s’est surtout démarquée
par le ton acerbe, parfois même virulent, de
la part des chefs de partis.
La division de la Charte
En premier lieu, ce n’est pas le thème de
l’économie, de la santé ou de l’éducation
(ce dernier fût quasi inexistant) qui ont
retenu l’attention durant cette campagne,
mais plutôt celui de la Charte des valeurs
québécoises, officiellement la raison pour
laquelle les élections ont été déclenchées.
Aujourd’hui, force est de reconnaître
que le Parti québécois (PQ) semble sur
le point d’être puni pour avoir lancé cette
course, alors que la majorité des analystes
s’entendent pour dire à quel point la très
grande majorité du contenu de la ‘Charte’
aurait aisément pu être adopté il y a quelques
semaines par les partis à l’Assemblée
nationale. Les thèmes de l’égalité entre les
hommes et les femmes ou de la lutte contre
Le Journal Horizon Weekend - 05 Avril 2014 - Page 4
l’extrémisme, par exemple, font l’unanimité
parmi la population et n’auraient pas eu à
être débattus très longtemps pour obtenir
une protection juridique.
À ce sujet, on doit quand même remarquer
que Philippe Couillard a fortement gaffé,
alors qu’il n’aurait eu qu’à faire confiance à
Fatima Houda-Pepin pour piloter un dossier
qu’elle connait par cœur. Aujourd’hui encore,
on serait bien mal pris de tenter d’expliquer
avec précision la position du Parti libéral
(PLQ) à ce sujet, qui risque fort de n’être
qu’une continuation du statu quo si cette
formation retrouve le pouvoir.
La stabilité et un référendum
Le thème inattendu de cette campagne a
sans aucun doute été le questionnement
au sujet de l’avenir constitutionnel du
Québec, communément appelé la ‘Peur du
référendum’. Alors que tout le monde se
fichait bien de cela il y a un mois, l’annoncesurprise de la candidature de Pierre Karl
Péladeau eut l’effet d’une bombe qui explosa
littéralement au visage du PQ. Ce parti ne
semble pas s’être relevé de la profession
de foi souverainiste émise le poing levé par