Horizon Weekend Montréal 04 Mai 2014 | Page 8

et hollandais) de la collection de Michal et Renata Hornstein données récemment, il s’agit du plus important don privé dans l’histoire des beaux-arts au Québec; il aura en complément une autre vocation cruciale, une identité plus collective, car il hébergera un espace d’importance dédié à l’éducation. Avec la construction de ce 5e pavillon, le MBAM vient de remporter le titre du 18e musée d’art le plus grand en Amérique, il se transforme en un campus muséal plutôt qu’en un seul musée. Le MBAM avait déjà gagné deux titres d’excellence en design pour le caractère innovateur de la façade du pavillon Claire et Marc Bourgie (consacré à l’art québécois et canadien), et incorporant la reconversion de l’église ‘Erskine and American’ tout en y intégrant une rare collection de vitraux ‘Tiffany’ qui offre une respiration inégalée à sa façade. Le ‘hall’ aéré a permis de développer encore plus le volet éducatif du musée agrandi de 3 à 7 ateliers dès 2012, à noter: chaque atelier reçoit 15 000 élèves par année. La croissance ne se développe pas juste au niveau de l’apparence du musée. Madame Bondil remarque une forte augmentation du nombre des membres et des visiteurs depuis 2011: «le musée est passé de 36 000 à 88 000 membres, signifiant une croissance de 143%; c’est le taux d’abonnement le plus élevé au Canada. Quant au nombre de visiteurs, il est passé de 60 0000 à 1 million de visiteurs par année.» À notre question sur l’origine de cette croissance et de cette popularité du musée de Montréal, madame Bondil répond: «La cause provient de plusieurs facteurs; le musée a élargi ses collections, il s’est aussi modernisé, il offre une programmation variée à travers l’association des beaux-arts tels que la musique, le cinéma, la littérature et le théâtre; de cette manière il rejoint plusieurs types de personnes. Deux autres raisons s’ajoutent, celle de la qualité des expositions présentées ainsi que l’engagement du musée à défendre des valeurs bien au-delà de l’Histoire de l’art» Le musée et son capital. Dans un musée, le capital ce sont les œuvres qu’il possède, la force du milieu muséal est donc ce qu’il y a dans vos collections et qui vous permettra de faire des échanges avec d’autres musées; le but étant d’obtenir une collection des plus complètes et désirable. Les exportations d’expositions à l’étranger sont aussi une ressource du musée pour son autofinancement. Un exemple de cela est l’exposition internationale de Jean Paul Gaultier, une exposition en 11 étapes avec 1 000 000 de visiteurs, qui a été présentée à Stockholm, à New York, à Melbourne et enfin à Paris. À Montréal, plusieurs petites entreprises ont la création et l’art comme domaines d’expertise, mais la relation entre le musée et ces entreprises n’est pas une relation d’affaires dans le sens habituel du monde des affaires. Madame Bondil explique: «C’est une question d’éthique; notre but est non lucratif, alors nous ne pouvons pas nous enrichir avec Horizon Weekend - Montréal, 04 Mai 2014 - Page 8