et hollandais) de la collection de Michal et
Renata Hornstein données récemment,
il s’agit du plus important don privé dans
l’histoire des beaux-arts au Québec; il aura
en complément une autre vocation cruciale,
une identité plus collective, car il hébergera
un espace d’importance dédié à l’éducation.
Avec la construction de ce 5e pavillon, le MBAM
vient de remporter le titre du 18e musée d’art
le plus grand en Amérique, il se transforme
en un campus muséal plutôt qu’en un seul
musée. Le MBAM avait déjà gagné deux
titres d’excellence en design pour le caractère
innovateur de la façade du pavillon Claire
et Marc Bourgie (consacré à l’art québécois
et canadien), et incorporant la reconversion
de l’église ‘Erskine and American’ tout en y
intégrant une rare collection de vitraux ‘Tiffany’
qui offre une respiration inégalée à sa façade.
Le ‘hall’ aéré a permis de développer encore
plus le volet éducatif du musée agrandi de 3
à 7 ateliers dès 2012, à noter: chaque atelier
reçoit 15 000 élèves par année.
La croissance ne se développe pas juste au
niveau de l’apparence du musée. Madame
Bondil remarque une forte augmentation du
nombre des membres et des visiteurs depuis
2011: «le musée est passé de 36 000 à 88 000
membres, signifiant une croissance de 143%;
c’est le taux d’abonnement le plus élevé au
Canada. Quant au nombre de visiteurs, il est
passé de 60 0000 à 1 million de visiteurs par
année.»
À notre question sur l’origine de cette
croissance et de cette popularité du musée de
Montréal, madame Bondil répond: «La cause
provient de plusieurs facteurs; le musée a
élargi ses collections, il s’est aussi modernisé,
il offre une programmation variée à travers
l’association des beaux-arts tels que la
musique, le cinéma, la littérature et le théâtre;
de cette manière il rejoint plusieurs types de
personnes. Deux autres raisons s’ajoutent,
celle de la qualité des expositions présentées
ainsi que l’engagement du musée à défendre
des valeurs bien au-delà de l’Histoire de l’art»
Le musée et son capital.
Dans un musée, le capital ce sont les œuvres
qu’il possède, la force du milieu muséal est
donc ce qu’il y a dans vos collections et qui
vous permettra de faire des échanges avec
d’autres musées; le but étant d’obtenir une
collection des plus complètes et désirable.
Les exportations d’expositions à l’étranger
sont aussi une ressource du musée pour
son autofinancement. Un exemple de cela
est l’exposition internationale de Jean Paul
Gaultier, une exposition en 11 étapes avec 1
000 000 de visiteurs, qui a été présentée à
Stockholm, à New York, à Melbourne et enfin
à Paris.
À Montréal, plusieurs petites entreprises
ont la création et l’art comme domaines
d’expertise, mais la relation entre le musée
et ces entreprises n’est pas une relation
d’affaires dans le sens habituel du monde des
affaires. Madame Bondil explique: «C’est une
question d’éthique; notre but est non lucratif,
alors nous ne pouvons pas nous enrichir avec
Horizon Weekend - Montréal, 04 Mai 2014 - Page 8