• Éditorial
« On est en affaires »
Par Nicolas Godin
C
ela fait quelque temps que l’on
parle de l’obtention d’un statut
particulier pour la ville de Montréal.
Ce sujet, récemment remis à l’avant-plan
par le document ‘Créer un nouvel élan
à Montréal’ du groupe BMO (Jacques
Ménard), semble cette fois-ci être devenu
une priorité pour les élus provinciaux.
Le plan de Philippe Couillard pour la
métropole étant très inspiré par celui
de M. Ménard, il n’a pas été étonnant
de voir le nouveau ministre des Affaires
municipales, Pierre Moreau, annoncer en
conférence de presse que des négociations
auront bientôt lieu pour permettre à
Montréal d’acquérir des compétences
supplémentaires, notamment en ce
qui concerne le pouvoir de taxation et
d’aménagement des infrastructures.
Il est cependant triste de réaliser que M.
Moreau s’est fixé un échéancier de deux
ans pour la mise en place de ce statut
particulier, qui se fera dans le cadre d’une
table de concertation. Alors que Montréal
aura bientôt droit à son inspecteur
général, était-il impossible d’annoncer ce
statut dès que possible et de définir les
nouveaux champs de compétence de la
ville au fur et à mesure des négociations?
Cela est particulièrement vrai lorsque
l’on envisage que les élections fédérales
en 2015 pourraient remettre en question
certains accords (notamment sur
l’immigration) et ralentir l’obtention des
nouveaux pouvoirs pour la métropole.
En attendant la reconnaissance officielle
de Montréal comme métropole du Québec,
on doit dire que le maire Denis Coderre
semble prendre les choses en main. Il est
donc peu probable que celui-ci ralentisse
la cadence en attendant l’approbation des
fonctionnaires provinciaux. Cela est fort
heureux, car la tâche de relancer la ville
constitue un défi énorme, à commencer
par le grand nettoyage éthique qui tarde
à se manifester.
Horizon Weekend - Montréal, 04 Mai 2014 - Page 3