Est-ce que vous considérez que la
société a encore des préjugés face aux
personnes âgées en état de précarité?
La situation n’est pas simple. Alors que
l’on se plaint du manque de main-d’œuvre
disponible au Québec, les critères
d’emplois sont souvent trop exigeants
pour permettre l’inclusion d’ouvriers plus
âgés, et ce malgré leur expérience. Le
phénomène touche aussi de plus en plus
les travailleurs autonomes qui peuvent
se retrouver en situation de précarité du
jour au lendemain à cause d’un handicap
physique ou d’une maladie mentale. De
nombreux participants de l’organisme
ont ainsi une bonne éducation, mais
la ‘dégringolade’ qu’ils ont subie les
empêche de revenir sur pied par euxmêmes.
Vous avez plusieurs volets
d’intervention sous votre
responsabilité. Malgré cela, estce que d’autres projets sont en
préparation par l’organisme?
Bientôt, PAS de la rue offrira un programme
de logements transitoires, soit huit places
destinées à des gens de 55 ans et plus
sans domicile fixe qui sont prêts à passer
du temps pour se stabiliser et développer
de bonnes habitudes de vie. On espère
que cela leur permettra de retourner dans
un logement permanent. La construction
de ces unités se fera sous peu.
D’ici là, l’organisme est ouvert du lundi
au vendredi durant la journée, et M.
Payeur croit que des opérations les fins
de semaine pourront se faire bientôt.
Horizon Weekend - Montréal, 03 Août 2014 - Page 19