Je me souviens … c ’ est loin , au siècle dernier . Exactement en 1975 , l ’ année – la seule – où moi , l ’ ancien élève , j ’ ai été prof à Saint-Jean-Baptiste de Guérande . Sorte de retour aux sources . Il y avait parmi nous un très vieux retraité , le père Lescop , doté d ’ une magnifique barbe blanche , de deux yeux pétillants et candides , l ’ image même de la bonté . Il aimait bien fréquenter les plus jeunes professeurs – nous – et c ’ était réciproque . Inévitablement , arrivait alors dans la conversation la question ( dont le poseur pouvait tout à fait être notre ami Claude Lebreton ) : « Ah ! Père Lescop , vous qui êtes spécialiste en breton , qu ’ est-ce que ça veut dire , Pen Bron ? » Le Père Lescop s ’ y attendait , peut-être même l ’ attendait-il – parce qu ’ il avait de l ’ humour , même s ’ il n ’ était pas le moins du monde expert en breton , encore moins en féminitude . Il levait les bras au ciel pour exprimer une exaspération exacerbée ( pléonasme ) que son sourire démentait parfaitement . C ’ était là une sorte de rite bien innocent . Parlons donc de Pen Bron .