Histoire du nord de l'Ontario | Page 13

Plus personne ne demeure en permanence au village aujourd’hui, mais certains terrains et bâtiments de Pagwa ont été achetés, et ils servent de chalets ainsi que de résidences secondaires, appartenant majoritairement à des résidents de Hearst et de la Première Nation de Constance Lake (Wikipédia, mars 2013). Par ailleurs, une famille de Hearst possède une pourvoirie à Pagwa et offre une expérience de chasse et de pêche aux intéressés (Pagwa Wilderness Retreat, 2012). Il y a encore des membres des Premières Nations, principalement de Constance Lake, qui possèdent des lignes de trappe toujours actives dans la région (Johnson, 2014). De plus, contrairement à la base militaire de Lowther, les traces laissées par celle de Pagwa montrent l’activité humaine importante qu’il y a eu autrefois : bâtiments militaires, pistes d’atterrissage, bunker, hôtel, équipements et toutes sortes d’artéfacts, comme des balises (Forsyth, 2013; Payeur, 2014). Il est encore possible d’accéder à l’ancien chemin de fer et d’y rouler en voiture puisque les rails ont été enlevés (Johnson, 2014; Payeur, 2014). Le pont ferroviaire, quant à lui, a été utilisé pour la dernière fois en 2006 par Thunderhouse Forest Services Inc. Les pistes et la surface supérieure du revêtement du pont ont été retirées, et le ministère des Richesses naturelles en a bloqué l’accès durant cette même année (Wikipédia, mars 2013). Encore aujourd’hui, des gens se regroupent pour célébrer l’histoire de ce village. En effet, en octobre 2012, une centaine de personnes se sont retrouvées à Pagwa pour fêter ses 100 ans. Enfin, plusieurs groupes Facebook (Pagwa River, Ont. Village & it’s history et 913th AC&W Sq., Pagwa AS, ON, CN) existent afin de commémorer l’histoire du village et de partager des photos ainsi que des souvenirs de celui-ci.

Les vestiges

Photos : Gérard Payeur