Dans quelles parties du monde...
Les efforts doivent avant tout porter sur les
personnes les plus vulnérables
La stratégie consistant à placer les personnes
souffrant d’une hépatite virale au cœur de la réponse
s’avère payante
Charles Gore, président de la WHA,
a clos l’événement par ces mots : « Il
y a sept ans, j’ai rêvé d’un forum qui
réunirait les patients et les décideurs
politiques. Merci d’avoir réalisé mon
rêve. » Le Sommet mondial contre
les hépatites est vraiment unique
du fait que c’est le seul événement
qui réunisse à la fois les décideurs
politiques et les personnes possédant
une expérience vécue des hépatites. La
majorité des aspects de l’événement a
réitéré cette importance. Les résultats
préliminaires issus des profils des pays
de l’OMS révèlent une forte corrélation
entre les pays qui impliquent la
société civile dans la réponse qu’ils
apportent aux hépatites et ceux qui
ont mis en place un plan national
bénéficiant d’un financement dédié.
Notre nouveau rapport mondial de la
société civile visant à responsabiliser
les gouvernements, lancé lors du
Sommet, montre des niveaux de
mécontentement significatifs envers
la réponse que les gouvernements
apportent aux hépatites dans les
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pays n’impliquant pas, ou peu, la
société civile, ce qui étaye les résultats
cités précédemment. Au cours de
l’événement lui-même, le programme
a été majoritairement représenté par
les membres de la société civile et de la
WHA (rendez-vous à la page 17 pour en
savoir plus). La Conférence pré-sommet
des membres, qui se tenait juste
avant le Sommet, donnait quant à elle
l’occasion aux défenseurs de patients
de partager leurs connaissances et
leurs réseaux et de développer leur
capacité, afin de renforcer la voix des
patients à l’échelle mondiale. Enfin,
la société civile et les défenseurs de
patients ont répondu à l’annonce de
la Déclaration de São Paulo proposée
par des représentants à haut niveau
des gouvernements en clôture de
l’événement, en lançant la Déclaration
de la communauté de São Paulo sur les
hépatites virales, qui demande que les
personnes vivant avec la maladie soient
impliquées dans la réponse nationale.
Les groupes souvent ignorés, des
populations indigènes aux enfants et
des toxicomanes aux prisonniers, ont
fait l’objet de discussions animées au
cours du Sommet. Pendant toute la
durée de l’événement, les orateurs
ont insisté sur le besoin de mettre
en place des politiques de réduction
des risques sanitaires, tandis que les
réunions parallèles abordaient des
questions telles que la prestation
de services pour les populations
prioritaires, les hépatites chez les
enfants et le fardeau de l’hépatite D.
Un atelier interactif et unique portant
sur la dispense de services équitables
encourageait les délégués à travailler
ensemble et à penser différemment,
en appliquant un cadre éthique à
des scénarios nationaux imaginaires.
Quinze organisations de la société
civile, dont Médecins du Monde,
l’International Drug Policy Consortium,
Treatment Action Group, Coalition Plus
et World Hepatitis Alliance, ont lancé
une déclaration appelant les dirigeants
politiques à supprimer les obstacles qui
empêchent les toxicomanes d’accéder
aux services, tels que la criminalisation
des infractions en matière de drogue,
et à adopter une approche de santé
publique. De toute évidence, le SMH
2017 annonce catégoriquement qu’il
convient de n’oublier personne et qu’il
faut avant tout s’assurer que les efforts
portent sur les personnes les plus
vulnérables.
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