Guide 13 Cc Périgord Limousin GUIDE13-CC_Perigord-Limousin | Page 26

périgord-limousin Evolution rurbaine* Le territoire de Périgord-Limousin a vu son développement urbain et historique fortement influencé par les axes structurant Nord-Sud : Voie Romaine, chemin de Saint- Jacques-de-Compostelle, voie ferrée et nationale 21. Les villes proches de ces axes commerciaux et symboliques importants ont connu plusieurs pics démographiques durant les grandes périodes de mutations des transports et de l’industrie. Les bourgs présentent des formes urbaines différentes selon qu’ils se soient constitués autour d’une église, d’un château où de voies de dessertes. Jusqu’à la fin du XIX e siècle, une activité prospère s’est développée autour de la force hydraulique et on compte de nombreux moulins et forges dans les vallées secondaires au Nord du territoire formant de petites polarités. Plusieurs hameaux agricoles denses se sont également développés de manière dispersée sur tout le territoire.. * L’exemple de thiviers La ville s’implante le long de la Voie Romaine Vesonna-Limonum, sur une colline de 273 m d’altitude en position dominante sur la plaine. Elle est peuplée au moins depuis l’antiquité. Les premières preuves bâties de son existence sont datées du Moyen- âge (XI e siècle). Elle est alors une ville franque fortifiée dotée de 3 portes (Nord, Sud et Ouest) et marquée par une place forte autour de son église et de ses 3 châteaux. Après une période de conflit et de maladie, l’accalmie regagne Thiviers au début du XVII e siècle. La ville est reconstruite et le commerce à nouveau florissant, notamment lors de grandes foires qui font la renommée de la commune. à partir du XVIII e siècle, la modernisation et l’industrialisation des entreprises agrandissent et génèrent de nouvelles activités : faïencerie, menuiserie, forge, papeterie, tuilerie ... Ce regain d’activité est amplifié par l’arrivée, en 1861, de la ligne de chemin de fer reliant Limoges à Périgueux, puis en 1892 de celle reliant Quéroy-Pranzac à Thiviers. Le bourg s’épaissit. C’est aussi la construction d’équipements publics, d’espaces d’agrément et une volonté d’embellissement urbain qui s’exprime (école, parc Theulier, équipements sportifs...). Les belles façades ordonnancées témoignent de la richesse économique du bourg de l’époque et de la santé de son industrie. Au XX e siècle, Thiviers s’étend au-delà de la voie ferrée à l’Ouest et gagne les faubourgs du Sud et du Nord, le long des voiries. La déviation routière et plusieurs opérations de lotissement finissent de changer le visage du bourg. Le mitage s’accentue, mais la taille des parcelles reste relativement petite. Au XIX e siècle, l’urbanisation se poursuit en périphérie, notamment au Nord du bourg, sur des parcelles de taille plus importante et Thiviers se dote de nouveaux équipements et commerces. Urbanisation lâche des zones rurales à proximité des villes 2 1 Avant le cadastre Napoléonien Au XIX e siècle Thiviers est une ville franque fortifiée organisée autour de son église et de ses 3 châteaux, et déjà en développement linéaire le long de l’actuelle nationale 21, chemin de Saint-Jacques et voie commerciale très empruntés. La trame urbaine est médiévale, avec un tissu urbain très dense et des rues étroites et sinueuses. L’alignement sur rue est quasi-systématique avec une variété de hauteurs (du R+1 au R+3). Les constructions sont d’une belle facture architecturale et plusieurs sont à pans de bois. C’est une grande période de mutation pour la ville : création et modernisation de plusieurs usines, arrivée du train, nouveaux équipements, création du parc Theulier... L’architecture change : façades ordonnancées, balcons ouvragés, pierre de taille, rez-de-chaussée commerciaux... 26