Guide 13 Cc Périgord Limousin GUIDE13-CC_Perigord-Limousin | Page 28

périgord-limousin Evolution rurbaine L’exemple de Jumilhac- le-grand La commune est occupée depuis le Néolithique. Son gisement de quartz aurifère a été exploité dès les Gaulois à partir du III e siècle avant J-C, puis par les Gallo-Romains jusqu’au II e siècle de notre ère. Les tumulus témoignent de leur présence. L’occupation du site du bourg, épéron rocheux dominant d’une cinquantaine de mètres la confluence entre l’Isle et le Ruchalai, est initiée par la construction de l’église Saint- Pierre-ès-Liens au XI e et du château au XIII e siècle. La constitution du tissu urbain est plus tardive (XVIII e siècle). à l’inverse d’un tissu moyenâgeux dense et tortueux, le bourg s’organise selon un plan orthogonal fidèle au relief. Les extensions futures semblent anticipées par un dessin de voiries se prolongeant dans les cultures. Au XIX e siècle, l’urbanisation continue le long de ces axes pré-structurés, avec constructions en alignement sur la rue. Durant la première moitié du XX e siècle, les terrains autrefois cultivés au Sud du bourg et le long des boulevards Nord s’urbanisent rapidement. Le Cimetière Mairie / Maison de justice Place des Tilleuls Château Eglise Moulin Extrait du cadastre napoléonien (1833) source : Archives Départementales de la Dordogne phénomène est accéléré par le fonctionnement du tacot de 1912 à 1934, qui reliait Saint-Yrieix-la-Perche en Haute-Vienne à Thiviers. à l’époque, la place des Tilleuls était régulièrement animée par des marchés, les arcades de la courtine du château hébergeaient les commerces du village et son entrée abritait la gare du tacot. A partir des années 1960, sont construits de nombreux équipements publics (mairie, poste ...) et les premiers lotissements. L’urbanisation des quartiers initiée dans les décennies précédentes, se poursuit (triangle Sud, route du stade) et au début des années 80, ce sont les «cœurs d’îlot» qui sont investis. On densifie en profondeur entre les axes routiers. Le mitage est donc limité. Depuis les années 2000, l’urbanisation s’effectue hors du bourg. En extension à l’Est (la Perdicie), s’implantent sur une zone très étendue, pavillons neufs, lotissements, zones d’activités, de loisirs et équipements publics. L’attraction de St-Yrieix-la-Perche se ressent à travers la création de ce second pôle. 1 2 Avant le cadastre napoléonien au XIX e siècle Le bourg est déjà bien constitué selon un plan orthogonal, le long des courbes de niveaux convergeant vers le château et l’église. La perspective monumentale sur le château est déjà en place. Le bourg présente une densité moyenne et des ilôts aérés. On imagine que les fonds de parcelles sont exploités et que le plateau est organisé en fonction des différentes cultures. Deux hameaux anciens sont implantés en contrebas du château et en contrebas de l’église. L’urbanisation continue le long des axes déjà occupés (dans l’axe du château et vers le Nord). L’architecture change avec des façades plus ordonnancées et des volumes quelques fois plus hauts, plus imposants, mitoyens et en alignement sur la rue. En photo, la halle marchande, aujourd’hui disparue. 28