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manque de soutien à leur candidature par les détenteurs du pouvoir, qui sont traditionnellement des hommes.manque de soutien à leur candidature par les détenteurs du pouvoir, qui sont traditionnellement des hommes.

· Une culture politique négative (les femmes craignant d’être associées au

système politique).

· Les structures des partis politiques dominées par les hommes et les

systèmes de sélection des candidats qui ne créent pas des règles équitables pour les candidats masculins et féminins, malgré le rôle essentiel et prédominant des femmes dans les organes et structures des partis et lors des campagnes électorales.

Afin d’obtenir davantage d’appuis pour sa proposition, la sénatrice a travaillé avec de nombreux acteurs externes. En particulier, l’ONG Coalition 51% a été cruciale pour les travaux de recherche et l'analyse et pour obtenir le soutien des femmes parlementaires de tous les grands partis politiques. Les services d’une firme de relations publiques ont également été sollicités pour mettre en lumière l'importance de cette proposition. L'un des principaux messages dans les médias était « l'égalité des sexes est un atout pour l’économie ». Même si de nombreuses personnes ont tenté de limiter le débat au seul enjeu des quotas, ou à la « menace » que peut représenter, pour certaines personnes, la prise de pouvoir par des femmes, la firme de relations publiques a travaillé avec différents médias et accepté de demandes de présentations auprès d’ONG et de groupes citoyens afin de s’assurer que la proposition soit claire, compréhensible et bien comprise. Le projet de loi a aussi été mis de l’avant stratégiquement en étant présenté la veille de la Journée internationale de la femme.

Pendant les deux mois de débat sur cet enjeu, la proposition a également reçu un soutien important de la première ministre Portia Simpson Miller. En réponse aux critiques qui mentionnaient que les avancées en matière d’égalité des sexes étaient suffisantes en Jamaïque puisqu’il y avait déjà huit femmes membres du Parlement, six femmes sénatrices et trois femmes maires en Jamaïque, la première ministre a dit 5 :

Proposition pour le développement du leadership des femmes

« QU’IL SOIT RÉSOLU QUE soit créée une commission mixte afin d’examiner et de faire des recommandations qui:

i. Visent à identifier et éliminer, notamment à travers des « mesures temporaires spéciales » telles que décrites dans la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), les inégalités structurelles entre les sexes qui résultent de la sous-représentation des femmes au Parlement, dans les autorités locales, les structures internes des partis politiques et les conseils d’administration publics ;

ii. Visent à garantir un processus législatif permettant des échanges constructifs, nécessaires à la mise en œuvre efficace et satisfaisante de ces mesures, entre les parlementaires et ceux qu’ils représentent à propos des projets de lois et de leurs impacts sur les familles, communautés et moyens de subsistance des personnes visées et en prenant en considération que les femmes et les hommes auront des besoins, intérêts et responsabilités différents. »

Adoptée par le Sénat de la Jamaïque le 16 mai 2014

Rapport de la Rencontre annuelle du Groupe des femmes parlementaires

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Un avion avance dans le ciel, tout comme une charrette avance sur terre. La différence est une question de rythme. Oui, il y a des avancées, mais la question du rythme est d’une importance capitale

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