serait-ce qu’une seule prescription pour faire partie du
peuple de Dieu (3,24-29) ! Tout comme Pierre (2,11-
15), nous devrions ainsi nous garder catégoriquement
d’ériger quelque critère que ce soit (discipline,
assiduité, zèle, pratiques, etc.) qui établirait des
chrétiens de « rang supérieur ». 1 Pouvons-nous penser
à des critères que nous avons nous-mêmes tendance
à établir (même inconsciemment), ou qui sont
établis dans le cadre de nos Églises protestantes.?
Il se pourrait que ce soient de bonnes habitudes ou
pratiques (lecture de la Bible, assiduité dans la prière,
participation aux réunions d’Église, engagement dans
le service,...) qui aident les chrétiens à persévérer
dans la foi seule en Jésus, mais que nous étiquetons
comme des caractéristiques du groupe des chrétiens
« sérieux » qu’il est souhaitable de fréquenter et
même d’intégrer. Si oui, repentons-nous (car, comme
Pierre, nous n’avons pas marché droit « selon la vérité
de l’Évangile » – 2,14) et encourageons les uns et les
autres à ces bonnes pratiques afin de persévérer dans
la foi, tout en donnant les bonnes motivations (p.ex.
5,1-6) et en évitant d’ériger des rangs. Cela passe, à
mon sens, par une réflexion quant au langage, aux
expressions et aux motivations que nous utilisons
pour encourager à ces bonnes pratiques. Un bon
indicateur que ceux-ci sont mauvais est l’impression
1 Si même l’Apôtre Pierre n’était pas immunisé contre un tel danger, à quel
point risquons-nous nous aussi d’être tentés d’agir de la sorte ? Que le
Seigneur nous garde de nous penser à l’abri de provoquer de telles dissensions
au sein de son peuple qui a été racheté et libéré par le Christ (1,4 ; 5,1.13-26) !
de culpabilité qu’ils
laissent à nos
interlocuteurs (ou à
nous-mêmes) s’ils ne
sont pas remplis. Bien
sûr, il se peut que le
Saint-Esprit éveille en
nous un sentiment
de culpabilité à des
moments où nous
nous sommes donnés
la première place
plutôt qu’à Dieu
(peut-être même par
l’intermédiaire de
frères et sœurs bien
intentionnés qui nous
parlent avec le bon
langage), dans quels
cas ce sentiment
est sain(t) et devrait
nous mener à une
repentance réelle,
marquée par un
changement d’attitude
(5,19-26 ; 6,1-10).
Enfin, la vie de
liberté à laquelle la
justification par la foi
seule donne accès
est telle que nous
obtenons le statut de
fils et filles de Dieu
(plutôt que d’esclaves)
dès le jour où nous
nous confions en
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