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Interview croisée Olfa Terras Rambourg et Ridha Moumni
D’ une rencontre est née un projet d’ exception: l’ exposition « l’ éveil d’ une nation au Palais Qsar Es-Said ». Nous sommes allés à cette occasion à la rencontre de Olfa Terras Rambourg et Ridha Moumni, deux personnalités fortes et passionnées qui ont su faire de ce rêve une réalité pour tous les Tunisiens
LG: Parlez nous de vos parcours.
OTR: Je suis née à Bizerte où j’ ai grandi. J’ ai ensuite étudié à l’ Ecole Supérieure de Commerce de Tunis où j’ ai obtenu un Master en gestion bancaire. Je suis partie tout de suite après à Londres pour travailler dans la finance, sur les produits dérivés européens. Je vis à présent entre Paris et Tunis après 15 ans en Angleterre. J’ ai 5 enfants et j’ ai repris mes études il y a quelques années, à la Sorbonne pour obtenir une licence en droit public. Je me concentre désormais sur la Fondation et ses actions en Tunisie. RM: Après avoir obtenu mon baccalauréat au lycée Pierre Mendès France, je me suis orienté vers des études d’ histoire de l’ art et d’ archéologie à l’ Université Paris IV – Sorbonne où j’ ai obtenu mon doctorat. Ensuite, j’ ai eu la chance d’ avoir été sélectionné comme pensionnaire à la Villa Médicis( l’ Académie de France à Rome), avant d’ obtenir un prix de recherches à l’ Institut National d’ Histoire de l’ Art à Paris et d’ intégrer le CNRS à Aix-Marseille Université dans le cadre d’ un post-doctorat. J’ ai ensuite voyagé avant de rentrer à Tunis pour travailler sur différents projets et depuis plus d’ un an je me suis consacré entièrement à la préparation de l’ exposition l’ Eveil d’ une Nation.
LG: Quels sont les mots qui vous définissent le mieux? OTR: Confiante, optimiste, sérieuse. RM: Curieux, exigeant, honnête et passionné.
Propos recueillis par Khadija Djellouli
LG: Parlez-nous de la fondation Rambourg.
OTR: La Fondation Rambourg a été créée par mon mari Guillaume et moi en 2011. Elle a pour mission la valorisation de l’ éducation et la promotion de l’ art et la culture en Tunisie. Elle représente une manière de servir le pays car pour moi l’ éducation est la clé de la réussite en Tunisie. Elle redonne l’ espoir aux jeunes artistes en les soutenant. RM: Je ne peux dissocier la Fondation Rambourg de ses fondateurs, Olfa et son mari Guillaume que je considère aujourd’ hui comme des amis. Leurs actions sont bienveillantes et portent un souci constant du bien collectif. Il fallait beaucoup de courage et de moyens pour se lancer dans le projet de cette exposition qui présentait de nombreux obstacles en cours de route. A aucun moment, je n’ ai senti de leur part une quelconque hésitation. Au contraire, je n’ ai senti que de la détermination et une ferme volonté de réaliser des actions importantes et orientées vers le bien-être de chaque Tunisien. Rarement il m’ a été donné l’ occasion de rencontrer des personnes aussi généreuses et désintéressées à la fois. A titre personnel, la Fondation m’ a offert l’ opportunité de travailler sur cette exposition passionnante et je lui en serai toujours très reconnaissant.
LG: Vous avez récemment inauguré l’ exposition « l’ éveil
d’ une nation » au palais Qsar Es-Said, comment est née cette initiative?
OTR: Cette initiative est née d’ une rencontre avec Ridha Moumni, le commissaire de l’ exposition et d’ une rencontre avec ce lieu magique qu’ est le palais Qsar Es-Said, un patrimoine abandonné et une histoire occultée que nous voulions faire connaître à tous les Tunisiens.
RM: Elle est née de ma rencontre avec Olfa Rambourg qui souhaitait réaliser un évènement culturel important pour commémorer le soixantième anniversaire de l’ Indépendance.
LG: Quelques mots pour décrire l’ exposition. OTR: Inédite, émouvante, nécessaire.
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