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Bologne , « La Dotta , La Grassa , La Rossa »
Texte : Marie Barbier
Tantôt animée et vivante grâce à la jeunesse qui l ’ habite , tantôt empreinte d ’ une atmosphère mystérieuse et médiévale qui règne entre tours et portiques , la ville de Bologne , capitale de l ’ Emilie- Romagne , regorge de trésors architecturaux , académiques et culinaires .

Ville étrusque au VIe siècle avant J . C ., connue sous le nom de « Felsina », elle fût rebaptisée « Bononia » par les Romains qui s ’ y installèrent quatre siècles plus tard . A cette époque déjà , Bologne faisait partie des cinq villes les plus riches d ’ Italie . La cité passa ensuite successivement sous le contrôle des Lombards , de la papauté et de riches familles bolonaises .

A la fin du XIIIe siècle , Bologne , devenue un centre de commerce important , est l ’ une des dix villes européennes les plus peuplées avec environ 50000 habitants ! C ’ est à cette époque que les tours , à vocation défensive , furent construites par les plus riches familles bolonaises rivalisant ainsi entre elles pour avoir la plus haute . Au Moyen-âge , on en compte plus d ’ une centaine et une vingtaine seulement aujourd ’ hui dont les tours jumelles « Asinelli et Garisenda », devenues le symbole de la ville . C ’ est aussi à Bologne , en 1530 , que Charles Quint fut couronné empereur et que Napoléon arriva en 1796 . En 1860 la ville rejoindra le royaume d ’ Italie . Mais l ’ événement historique le plus important pour Bologne c ’ est la construction de son université en 1088 , devenant ainsi « la Dotta » ( la Savante ) et la plus vieille ville universitaire d ’ Europe où séjourneront des personnages prestigieux comme Dante , Pétrarque et Pasolini tandis que , plus tard , Umberto Eco et Romano Prodi y enseigneront . Et si Bologne est également surnommée « la Rossa », ce n ’ est pas seulement pour la couleur de ses tuiles et de ses toits mais parce que dans les années 70 , la ville fût le bastion du Parti Communiste italien et le berceau de nombreux mouvements contestataires .
Malgré les destructions subies pendant la seconde guerre mondiale , les bâtiments bolonais sont assez bien conservés grâce à une politique de restauration et de conservation datant des années soixante .
La balade sous les arcades (« portici ») qui courent sur une quarantaine de kilomètres est un must de même que l ’ escalade des 500 marches de la tour Asinelli ( 97m de haut ) qui permet d ’ avoir une vue panoramique sur les toits de la ville , sur la majestueuse Basilique San Petronio et sur la Piazza Maggiore . Cette dernière offre à voir quelques-uns des édifices médiévaux les plus importants de la ville comme le Palazzo del Podestà , le Palazzo dei Bianchi ou encore la statue de Neptune . La Piazza Maggiore est encore plus belle en soirée , mise en valeur par des éclairages tamisés et en été on y projette des films tous les soirs .
Durant l ’ année académique , la ville est très animée grâce à sa population estudiantine ( 100 000 étudiants et 3000 professeurs ). Il faut absolument se promener dans le quartier universitaire de la via Zamboni et pousser les portes des bâtiments pour réaliser à quel point ces étudiants sont privilégiés de travailler dans
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