Franc-parler mars 2017 | Page 2

Le mot du président

L ' UDC dans les médias

Le Parlement commande – les familles et les PME paient la note !

Le mot du président

A l ’ exception de l ’ UDC , le Conseil fédéral et le Parlement aiment bien se draper d ’ un petit manteau vert et se fixer de grands objectifs afin d ’ améliorer le climat , sans pour autant être conscient des conséquences , en particulier sur les coûts . C ’ est ainsi que lors de l ’ actuelle session de printemps la majorité du Conseil national s ’ est prononcée en faveur d ’ une réduction de 50 % des émissions de CO2 d ’ ici l ’ année 2030 par rapport à 1990 et qu ’ elle a ratifié l ’ Accord de Paris sur le climat avec cet objectif contraignant pour la Suisse .
Les débats ont fait penser à l ’ époque où l ’ on discutait de la mort des forêts , comme si le monde allait s ’ écrouler prochainement si l ’ on ne ratifiait pas ce protocole , comme si la petite Suisse avec ses émissions de CO2 relativement modestes par rapport aux autres pays industrialisés pouvait influer sur la manière dont le climat de la planète change .
Comme pour la stratégie énergétique , le Parlement voulait ici aussi ne parler que des objectifs , mais taire et / ou ignorer sciemment ce que ces derniers pouvaient signifier pratiquement pour la population et le commerce . La consultation relative à la révision de la loi sur le CO2 prévoit d ’ ores et déjà de tripler pratiquement l ’ actuelle taxe sur le CO2 et donc des prix de l ’ énergie nettement plus élevés . On passerait ainsi de 22 ct . par litre de mazout actuellement à plus de 60 centimes !
Les chauffages au mazout seront également censés être interdits , ce qui ne manquera pas d ’ avoir des répercussions directes sur la plupart des propriétaires de maisons , mais aussi sur les locataires . Mais surtout , c ’ est la compétitivité de notre industrie qui en souffrirait . Voilà qui ne manquera pas de favoriser la perte d ’ emplois dans le secteur de la production , voire même qui la provoquera . On produira donc à l ’ avenir davantage à l ’ étranger et à des standards environnements inférieurs , tandis que les mesures sévères appliquées en Suisse en matière de climat auront des impacts globalement très négatifs .
On procède donc , en matière de politique du climat , exactement comme pour la nouvelle loi sur l ’ énergie , sur laquelle nous serons appelés à voter le 21 mai . Cette dernière stipule que la consommation énergétique globale ( mazout , benzine , gaz , bois , etc .) doit être réduite de 43 % jusqu ’ en 2035 , ce qui est énorme , puisque cela représente pratiquement la moitié de ce que nous consommons actuellement ! Mais là encore , le Parlement ne voulait pas , et ne le veut toujours pas aujourd ’ hui , parler des coûts . Nous le savions toutefois déjà depuis le début des discussions , et ce chiffre a également été confirmé par la Confédération , que les coûts de la loi sur l ’ énergie et la stratégie énergétique seraient énormes : quelque 200 milliards de francs , soit plus de 3000 francs par année et par famille . Le peuple doit en fin de compte stopper cette évolution . Il en aura l ’ occasion le 21 mai , lors de la votation sur le référendum contre la loi sur l ’ énergie .
Albert Rösti , conseiller national , président de l ' UDC Suisse