2 Editorial
Envisager l’avenir avec courage
N
ous avons été gâtés par des succès politiques durant de
nombreuses années. Nos victoires dans les élections
parlementaires se suivaient presque sans discontinuer.
Grâce à une politique sans faille pour la liberté et l’indépendance,
à des prises de position originales en politique étrangère, une politique d’asile et des étrangers rigoureuse et la défense systématique du libéralisme économique, l’UDC a passé de la quatrième
à la première place au classement des partis politiques suisses.
L’UDC s’est établie comme la force politique dominante.
Le succès éveille toujours la jalousie et l’envie. Un succès trop
éclatant provoque une sorte d’autorégulation. On ne peut pas
toujours gagner. Il serait donc totalement faux de tomber aujourd’hui dans le catastrophisme. Observons calmement ce qui
s’est passé. Il y a quatre ans, la situation était exceptionnelle pour
nous. Après la victoire aux élections nationales et l’éviction de
Christoph Blocher qui en a été la conséquence, l’UDC a profité d’une vague exceptionnelle de sympathie et de mobilisation.
L’indignation de larges couches de la population nous a apporté
des succès massifs et extraordinaires dans les élections parlementaires.
Peu après l’éviction de Christoph Blocher, nous avons gagné
massivement dans les cantons de St-Gall, d’Uri et de Schwyz.
Il était évident qu’une répétition de ces événements historiques
était peu vraisemblable. Ce d’autant plus que de nouveaux partis politiques (St-Gall et Vaud) et des personnalités hors parti
(Schwyz) ont élargi l’éventail politique. Les résultats des derniers scrutins confirment ce pronostic.
Confirmation de la forte position en Suisse centrale
Dans le canton de Schwyz, l’UDC remporte avec André Rüegsegger un troisième siège au gouvernement. Walter Stählin et
Andreas Barraud ont été confirmés dans leur fonction avec d’excellents résultats. L’UDC Schwyz a obtenu 35 sièges au parlement cantonal, soit 6 de moins qu’en 2008, mais toujours huit
de plus qu’en 2004. Elle reste donc la première force politique
du canton.
Dans le canton d’Uri, l’UDC a pu confirmer la première fois son
siège gouvernemental que Beat Arnold a conquis en 2010. Elle
a perdu trois sièges au législatif cantonal après y avoir doublé
sa représentation (de 9 à 18) il y a quatre ans. L’UDC reste ainsi
le deuxième groupe au Grand Conseil. Il ne faut pas non plus
oublier à ce sujet que l’UDC n’est présente au législatif uranais
que depuis l’année 2000.
L’UDC reste de loin la première force politique de Suisse
orientale
L’UDC conserve ses deux sièges au gouvernement thurgovien.
Monika Knill et Jakob Stark peuvent se réjouir d’une excellente
réélection. Dans le canton de St-Gall, le conseiller d’Etat sortant
de l’UDC, Stefan Kölliker, a réussi à s’imposer au premier tour
alors qu’il était massivement attaqué par les syndicats. C’est
là un grand succès pour le jeune parti cantonal qu’est l’UDC
St-Gall. Avec Michael Götte, nous visons pour la première fois
un deuxième siège au gouvernement. L’UDC reste de loin le
premier groupe parlementaire au Grand Conseil st-gallois. Avec
désormais 35 sièges (-6) et une part de 25,6% aux suffrages,
l’UDC se place pour la deuxième fois largement en tête alors
qu’à la deuxième place le PDC est tombé à un niveau historiquement bas avec seulement 20,2% des suffrages.
Gains en Suisse romande
Comme lors des élections cantonales fribourgeoises en novembre 2011, l’UDC reste sur la voie de dépassement en Suisse
romande en progressant dans le canton de Vaud où elle a réussi
à conforter ses positions notamment dans les zones urbaines et à
gagner un siège au Grand Conseil (de 26 à 27). Le candidat UDC
au Conseil d’Etat, Claude-Alain Voiblet, a obtenu un excellent
résultat et se présente ainsi au deuxième tour le 1er avril prochain.
Rude travail politique sur les thèmes et sur le terrain
L’UDC aura un gros travail à abattre durant les mois et années à
venir. Nous avons un lourd défi à relever. L’UDC a déposé son
initiative «contre l’immigration de masse». Pour résoudre les
problèmes lancinants dans le domaine de l’asile, nous avons fait
40 propositions et lancé plusieurs interventions parlementaires
urgentes dans le cadre de la révision de la loi sur l’asile. L’initiative populaire fédérale visant à