Franc-parler mai 2011 | Page 2

2 Editorial Limiter l’immigration L a Suisse ne peut plus maîtriser et contrôler indépendamment l’immigration. Conséquence de la libre circulation des personnes avec l’UE et des frontières ouvertes, le solde migratoire dépassait durant les quatre dernières années un pourcent de la population totale du pays. En chiffres absolus, la population de la Suisse s’est accrue de plus de 83’000 personnes chaque année, soit de l’équivalent du nombre d’habitants de la ville de St-Gall. 70% des immigrants proviennent de l’UE, mais cet afflux ne peut être influencé par la Suisse en raison de l’accord de libre circulation des personnes. Il est grand temps que la Suisse retrouve le contrôle de l’immigration et puisse limiter l’afflux d’immigrants. suive jusqu’en 2035. 10 millions de personnes pourraient bientôt vivre en Suisse. Les conséquences négatives de l’immigration s’aggravent Les conséquences de cette immigration sur l’économie, les loyers, le prix du sol, l’aménagement du territoire, les infrastructures, les écoles, le chômage, la santé publique et les institutions sociales sont de plus en plus perceptibles. Conséquence: les prix des loyers ont massivement augmenté, en ville de Zurich, par exemple, de quelque 60% durant les dix ans écoulés. Le même développement peut être observé à la campagne. La pression sur le marché du travail s’accroît, les immigrants en provenance de l’UE évinçant les travailleurs originaires Durant les quatre années écoulées, le d’Etats tiers. Le taux de chômage acnombre d’immigrants en Suisse dé- tuel de 3% est relativement élevé alors passait de plus de 330 000 celui des que nous vivons une phase de haute émigrants. Il s’agit là d’un chiffre conjoncture économique. officiel. Conséquence de la libre circulation des personnes, la Suisse ne Retrouver le contrôle peut pas freiner ce flot migratoire. Plus personne ne conteste aujourd’hui Cette situation est aggravée par la le fait que ce développement exige facilité du regroupement familial une rapide correction. Or, depuis l’inen provenance de pays tiers, par de troduction de la libre circulation des nombreux clandestins et par la forte personnes, la Suisse ne dispose plus augmentation du nombre des requé- des instruments permettant de contrôrants d’asile. En soixante ans seule- ler l’immigration. Il est évident pour ment, la proportion d’étrangers en l’UDC que la Suisse doit retrouver sa Suisse a presque quadruplé. Et cela liberté d’action dans le domaine de bien que jamais encore dans son his- l’immigration. toire la Suisse n’a naturalisé autant de personnes. L’Office fédéral de Une initiative pour la limitation de la migration s’attend à ce que cette l’immigration nous rendra les inscroissance démographique se pour- truments de contrôle Il s’agit d’ancrer les points suivants dans la Constitution fédérale: • • • • • • • la Suisse doit pouvoir gérer de manière autonome l’immigration d’étrangères et d’étrangers. l’immigration doit être limitée par des plafonds annuels et des contingents pour toutes les autorisations relatives au droit des étrangers et au droit d’asile. la Suisse tient compte de ses intérêts ainsi que de ses besoins en main-d’œuvre en attribuant des autorisations de séjour, d’établissement et de frontaliers. Le principe de la priorité des nationaux doit être appliqué. des critères doivent être définis pour l’octroi d’autorisations de séjour et d’établissement. il n’existe pas de droit établi à un établissement durable, au regroupement familial ou aux prestations sociales. il n’est pas permis de conclure des traités i