2 Editorial
Limiter l’immigration
L
a Suisse ne peut plus maîtriser
et contrôler indépendamment
l’immigration. Conséquence
de la libre circulation des personnes
avec l’UE et des frontières ouvertes,
le solde migratoire dépassait durant
les quatre dernières années un pourcent de la population totale du pays.
En chiffres absolus, la population
de la Suisse s’est accrue de plus de
83’000 personnes chaque année, soit
de l’équivalent du nombre d’habitants de la ville de St-Gall. 70% des
immigrants proviennent de l’UE,
mais cet afflux ne peut être influencé
par la Suisse en raison de l’accord de
libre circulation des personnes. Il est
grand temps que la Suisse retrouve le
contrôle de l’immigration et puisse
limiter l’afflux d’immigrants.
suive jusqu’en 2035. 10 millions de
personnes pourraient bientôt vivre en
Suisse.
Les conséquences négatives de l’immigration s’aggravent
Les conséquences de cette immigration sur l’économie, les loyers, le prix
du sol, l’aménagement du territoire,
les infrastructures, les écoles, le chômage, la santé publique et les institutions sociales sont de plus en plus
perceptibles. Conséquence: les prix
des loyers ont massivement augmenté,
en ville de Zurich, par exemple, de
quelque 60% durant les dix ans écoulés. Le même développement peut
être observé à la campagne. La pression sur le marché du travail s’accroît,
les immigrants en provenance de l’UE
évinçant les travailleurs originaires
Durant les quatre années écoulées, le d’Etats tiers. Le taux de chômage acnombre d’immigrants en Suisse dé- tuel de 3% est relativement élevé alors
passait de plus de 330 000 celui des que nous vivons une phase de haute
émigrants. Il s’agit là d’un chiffre conjoncture économique.
officiel. Conséquence de la libre circulation des personnes, la Suisse ne Retrouver le contrôle
peut pas freiner ce flot migratoire. Plus personne ne conteste aujourd’hui
Cette situation est aggravée par la le fait que ce développement exige
facilité du regroupement familial une rapide correction. Or, depuis l’inen provenance de pays tiers, par de troduction de la libre circulation des
nombreux clandestins et par la forte personnes, la Suisse ne dispose plus
augmentation du nombre des requé- des instruments permettant de contrôrants d’asile. En soixante ans seule- ler l’immigration. Il est évident pour
ment, la proportion d’étrangers en l’UDC que la Suisse doit retrouver sa
Suisse a presque quadruplé. Et cela liberté d’action dans le domaine de
bien que jamais encore dans son his- l’immigration.
toire la Suisse n’a naturalisé autant
de personnes. L’Office fédéral de Une initiative pour la limitation de
la migration s’attend à ce que cette l’immigration nous rendra les inscroissance démographique se pour- truments de contrôle
Il s’agit d’ancrer les points suivants
dans la Constitution fédérale:
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la Suisse doit pouvoir gérer de
manière autonome l’immigration
d’étrangères et d’étrangers.
l’immigration doit être limitée
par des plafonds annuels et des
contingents pour toutes les autorisations relatives au droit des
étrangers et au droit d’asile.
la Suisse tient compte de ses intérêts ainsi que de ses besoins en
main-d’œuvre en attribuant des
autorisations de séjour, d’établissement et de frontaliers. Le principe de la priorité des nationaux
doit être appliqué.
des critères doivent être définis
pour l’octroi d’autorisations de
séjour et d’établissement.
il n’existe pas de droit établi à un
établissement durable, au regroupement familial ou aux prestations sociales.
il n’est pas permis de conclure
des traités i