La Suisse et l'UE 3
"Stop Doris" – pour que la
Suisse évite la douche froide
Notre gouvernement fédéral a
été largement débordé l’année
dernière. Et l’UE n’a pas hésité à
profiter froidement de ces faibles-
ses. Avec son accord cadre, qui
est en fait un contrat colonial, la
Commission européenne ne veut
pas moins qu’imposer à la Suisse
des juges étrangers et la reprise
automatique du droit de l’Union
européenne. Juncker a parlé d’un
«traité d’amitié». Leuthard rayon-
nait. Cassis doit agir.
a Commission européenne a,
à la fin de l’année, décidé de
traiter notre pays de manière
largement discriminatoire. Quelle
belle reconnaissance pour le milliard
de la cohésion promis par le Conseil
fédéral! Si l’on en croit les médias, la
Berne fédérale a vivement réagi au
comportement indicible de Bruxel-
les. Une réaction vive, vraiment? Je
vois la chose différemment. Le Con-
seil fédéral a monté une petite mise
en scène pour donner l’illusion d’une
vive réaction. Le titre : «S’indigner
avec Doris».
L
La majorité du Parlement et le Conseil fédéral sont soumis à un chantage de
la part de l'UE. Non au versement de 1,3 milliard de francs à l'UE.
tant de l’UE Juncker et le président du
PDC, Gerhard Pfister. Entre le café et
le croissant, l’UE promettait monts et
assassine
« L'accord-cadre
notre démocratie directe
La présidente de la Confédération
Doris Leuthard avec le président
de la Commission européenne,
Jean-Claude Juncker à Berne.
«
Le coûteux petit-déjeuner de
l’Internationale démocrate-chré-
tienne
Un peu auparavant, Leuthard s’était
trompée du tout au tout lors du petit
déjeuner secret pris avec le représen-
merveilles pendant ce «mini-sommet
démocrate-chrétien». Leuthard laissa
entrevoir un versement volontaire de
1,3 milliard de francs. Son collègue
du Luxembourg ne l’en a pas moins
roulée dans la farine, sans pitié. Que
la représentante d’un parti qui pèse
11,6% de l’électorat n’ait pas voulu
inviter à ce petit-déjeuner les trois
grands partis représentés au sein du
Conseil fédéral, ni informer ce der-
nier de la séance, ne peut que me lais-
ser songeur.
Au tour de Cassis, ministre des af-
faires étrangères
Notre ministre des affaires étrangères
Ignazio Cassis doit prendre le relais
et appuyer définitivement sur le bou-
ton « Stop Doris ». Il doit prendre en
main le dossier de l’UE, autrement dit
«procéder à un échange avec Doris».
Et ce, aujourd’hui même, sans atten-
dre demain! Pourquoi?
L’accord cadre précédemment cité
assassine notre démocratie directe,
unique en son genre. Il faut réagir et
lutter contre cela. Il convient de faire
trois choses de toute urgence: premi-
èrement, le Conseil fédéral doit bien
être bien clair avec Bruxelles et lui
faire comprendre que le peuple suisse
n’accepterait pas une telle soumission.
Deuxièmement, Cassis doit définitive-
ment assécher le discours pro-européen
des valets de l’UE issus du PDC et du
PS. Et troisièmement, le Parlement doit
refuser de verser ce milliard au nom de
la cohésion. Sinon, nous risquons bien
la douche froide avec Bruxelles.
Roland Rino Büchel,
conseiller national,
Oberriet (SG)