Franc-parler février 2017 | Page 4

4 Votations du 12 février

La Confédération veut des naturalisations « de bureau » – les communes veulent assumer leur responsabilité

Les cantons peuvent aujourd ’ hui , s ’ ils le souhaitent , prévoir dans leur législation de faciliter la naturalisation des étrangers de la troisième génération . Mais voilà que l ’ on veut maintenant leur imposer une pratique uniforme . Or , nous parlons souvent de fédéralisme et savons l ’ apprécier à sa juste valeur .
Conférence de presse de l ' UDC Suisse contre la naturalisation de masse avec ( depuis la gauche ) Michaël Buffat , conseiller national ( VD ), membre de la CIP-CN , Albert Rösti , conseiller national ( BE ), président du parti , Barbara Steinemann , conseillère nationale ( TG ), membre de la CIP-CN et Andreas Glarner , conseiller national ( AG ), responsable de la politique d ' asile et des étrangers à la direction du parti , membre de la CIP-CN .

Quelque 410 ' 448 étrangers ont été naturalisés entre 2005 et 2015 . Cela correspond au nombre d ’ habitants de la ville de Zurich .

Nombreux sont ceux qui ne veulent pas de passeport suisse Les partisans du projet de votation sur la naturalisation facilitée des étrangers de la troisième génération avancent toujours l ’ argument des Italiennes et des Italiens qui sont bien intégrés . C ’ est juste . Il y en a . Et nous les apprécions à juste titre . Mais ils ont toutes et tous déjà la possibilité aujourd ’ hui de se faire naturaliser . Il leur suffit d ’ une année à peine et ils peuvent obtenir le passeport suisse . Mais ils sont nombreux à ne pas vouloir le passeport suisse . Si tel n ’ était pas le cas , cela fait longtemps qu ’ ils l ’ auraient . Avec la nouvelle réglementation , on veut contraindre les individus de la troisième génération à prendre le passeport suisse . L ’ approche n ’ est pas judicieuse .
L ’ administration fédérale veut des naturalisations « de bureau » L ’ intégration est la principale condition à remplir pour un étranger qui souhaite obtenir la nationalité suisse . La naturalisation doit toujours être la dernière étape de l ’ intégration et non pas l ’ étape préliminaire . C ’ est donc dans une commune que les habitants et les responsables peuvent juger au mieux si la candidate ou le candidat à
« Le fait que 75 à 80 pour cent des bénéficiaires de l ’ aide sociale sont issus de la migration ( mais 50 pour cent seulement des bénéficiaires de l ’ aide sociale possèdent un passeport étranger ) est une conséquence aussi regrettable de la pratique d ’ une naturalisation facilitée que de voir des gens originaires de pays situés en-dehors de la sphère culturelle européenne demander simplement le passeport pour pouvoir aller faire plus facilement leurs achats en Allemagne voisine .»
Barbara Steinemann , conseillère nationale , Watt ( ZH )