Franc-parler décembre 2012 | Page 2

2 Editorial L’UDC montre la voie ! L e Conseil fédéral rejette l’initiative populaire UDC «Contre l’immigration de masse» sans contreprojet. Pire, il ne fait absolument rien pour freiner l’immigration et au contraire émet un mandat de négociation au sujet de l’extension de la libre circulation des personnes à la Croatie, sans toutefois prévoir de mesures limitatives efficaces. Ces dernières dix années, plus de 650’000 personnes sont arrivées en Suisse. Notre pays se dirige à toute allure vers les 10 millions d’habitants. Cette évolution de la population n’est pas un chiffre fantaisiste énoncé au hasard mais correspond à un scénario réaliste de l’Office fédéral de la statistique, qui table pour 2035 sur plus de 10 millions d’habitants. Nous routes et nos voies ferrées, l’aménagement du territoire dans les villes et les villages, l’approvisionnement en électricité mais aussi notre système de formation et notre système de santé ne sont pas conçus pour cela. Les problèmes y relatifs sont de plus en plus visibles. Une pression croissante sur les salaires et un taux de chômage relativement élevé dans la population étrangère en Suisse sont également le signe d’évolutions problématiques. En cas de péjoration de la situation économique, les difficultés peuvent encore nettement s’aggraver. Des études montrent en outre que la libre circulation des personnes n’a pas contribué de manière mesurable à la croissance économique et à la productivité, et ce, malgré les affirmations optimistes du Conseil fédéral. Il est tout aussi incompréhensible et irresponsable de souligner sans cesse les effets positifs à court terme de la libre circulation des personnes sur nos institutions sociales, par exemple l’AVS ou l’assurance-chômage. Cela revient à de la propagande pour une chaîne de Ponzi – principe boule de neige - témoignant d’une négligence crasse. La réalité est que la libre circulation des personnes ne fait que reporter dans le temps des réformes urgemment nécessaires et aggraver les problèmes de l’avenir. Il est ainsi clair que le Conseil fédéral refuse de discuter des problèmes aigus liés à l’immigration. Il ne propose pas non plus de solutions adéquates. Il est même effrayant que les partisans de la libre circulation des personnes sans frontières n’aient aucune réponse ni concept concernant les inconvénients croissants et les problèmes réels de la population. L’activité de ces cercles se limite à péjorer progressivement les conditions-cadres économiques à travers de nouvelles réglementations pudiquement appelées « mesures d’accompagnement ». Notre droit du travail, jusqu’à présent libéral, est de plus en plus syndicalisé. On abandonne ainsi un avantage important de la place économique suisse. En outre nous sommes en train de perdre les dernières possibilités de restreindre l’immigration de personnes de l’UE à travers la clause de sauvegarde. Bientôt, toutes les personnes des 27 pays de l’UE auront la possibilité d’immigrer dans notre pays et ainsi de tirer profit de nos assurances sociales sans pratiquement aucun obstacle. Le Conseil fédéral n’a pas même recherché activement des solutions permettant à la Suisse de contrôler à nouveau son immigration de manière autonome. L’UDC lutte dès lors de toutes ses forces pour l’acceptation de son initiative populaire et ainsi pour se réapproprier le contrôle de l’immigration. Une extension de la libre circulation des personnes à la Croatie sans possibilité de limitation efficace est pour l’UDC hors de question. Nous sommes le seul parti à avoir émis, à travers notre l’initiative populaire «Contre l’immigration de masse» une proposition concrète que nous défendrons de manière cohérente et pragmatique dans le processus de décision politique puis devant le peuple. Nous comptons sur votre soutien ! Je vous souhaite une belle et joyeuse fête de Noël ainsi qu’une excellente année 2013. Toni Brunner, président de l’UDC Suisse