Franc-parler décembre 2011 | Page 2

2 Editorial Le Parlement a définitivement rompu la concordance D ans le cadre de l’élection de renouvellement total du Conseil fédéral, la fraction UDC a plaidé pour la restauration de la concordance. Avec notre double candidature, nous avons offert au Parlement le choix régulièrement demandé entre deux candidats parfaitement adéquats. L’UDC a tendu la main, dans l’intérêt de ses 661’000 électeurs et électrices, se déclarant prête à prendre des responsabilités et à collaborer au Conseil fédéral avec deux représentants. Cette main tendue a clairement été rejetée par le Parlement, qui a préféré installer un gouvernement de centre-gauche. Je ne souhaite cependant à ce stade pas manquer de féliciter notre conseiller fédéral Ueli Maurer pour le succès de sa réélection. Au nom de l’UDC, je lui souhaite beaucoup de force et de courage pour les grands défis du gouvernement fédéral. En trois ans à peine, Ueli Maurer a réussi à rendre à l’armée sa capacité à agir et à rectifier de nombreux défauts. Il restera le seul membre du Conseil fédéral à défendre, sans demi-mesure, l’indépendance et la souveraineté de notre pays. Cette tâche est essentielle. L’UDC s’inquiète beaucoup pour notre pays. Nombre d’États voisins sont embourbés dans une profonde crise financière et d’endettement. Ils sont confrontés à des taux de chômage élevés, en particulier celui des jeunes. De plus, les tensions sociales et politiques s’accroissent. De nombreux citoyens et citoyennes se sentent escroqués par leur gouvernement. Nous ressentirons au cours de cette législature aussi les conséquences de ces évolutions et une méfiance croissante à l’égard des « gouvernants ». L’économie suisse doit lutter en raison de la crise au sein de l’UE et de la chute de l’euro. La demande en biens d’exportation a déjà reculé et d’autres secteurs économiques perçoivent déjà les premiers signes d’affaiblissement de notre économie. Nous risquons ainsi en Suisse également un accroissement du chômage. Le domaine de l’asile échappe désormais à tout contrôle et l’immigration en Suisse ne peut plus être maîtrisée. La pression extérieure sur notre indépendance et notre souveraineté, et donc en fin de compte sur notre prospérité, se renforce de jour en jour. On essaie de prendre quelque chose là où il y a encore quelque chose à prendre : chez nous en Suisse. En élisant la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf, les autres partis ont sciemment rompu la concordance et définitivement mis en place une coalition de centre-gauche. Une opportunité d’instaurer une stabilité politique à long terme a été manquée. L’UDC est, de loin, le parti au plus grand nombre d’électeurs et, avec elle, plus d’un quart de la population suisse est ainsi sous-représenté au gouvernement national. Avec un seul conseiller fédéral, l’UDC ne peut plus assurer la tâche gouvernementale de manière adéquate et devra miser davantage sur la participation directe des citoyennes et citoyens au moyen de référendums et d’initiatives populaires. La question du choix entre la participation au gouvernement et un passage à l’opposition sera examinée et tranchée lors de l’assemblée des délégués du 28 janvier 2012. Je souhaite remercier une fois de plus de tout cœur nos deux candidats au Conseil fédéral, le conseiller national Jean-François Rime et le président du Conseil national Hansjörg Walter, de s’être portés volontaires pour défendre le rétablissement de la concordance. L’UDC est fière de disposer de personnalités aussi profilées et aussi engagées. Je souhaite à Hansjörg Walter, président nouvellement élu du National et donc premier citoyen du pays, beaucoup d’habileté dans la gestion des affaires du Conseil mais aussi de nombreuses rencontres stimulantes avec la population suisse. Enfin, je vous souhaite à toutes et à tous, chère famille UDC, de belles fêtes de Noël et une excellente année 2012. Toni Brunner Président de l’UDC Suisse