2 Editorial
Priorité à la Suisse
C
et été, l’UDC s’est à nouveau
attelée à des thèmes primordiaux pour l’avenir de notre pays.
Nous avons ainsi ouvert le débat sur le
rapport entre droit international et droit
national et examinons l’opportunité
d’une initiative populaire à ce sujet.
Dans un arrêt rendu en octobre dernier
concernant le renvoi d’un Macédonien condamné pour trafic de drogue,
le Tribunal fédéral a indiqué, en référence à l’application de l’initiative
sur le renvoi, qu’il accordait au droit
international, même non impératif,
davantage de poids qu’à la Constitution fédérale et aux lois fédérales. Ce
faisant, le tribunal est non seulement
intervenu dans un processus législatif
en cours, mais il a d’autre part cédé
la souveraineté juridique de la Suisse,
tout en attribuant la responsabilité de
l’ordre juridique suisse au droit international et aux tribunaux internationaux.
Parallèlement, le Conseil fédéral veut
lier la Suisse à l’UE sur le plan institutionnel. La Suisse devrait reprendre
l’évolution du droit européen dans des
domaines de première importance et
se soumettre à la jurisprudence de la
Cour de justice de l’Union européenne. Là aussi, il en va de l’indépendance
et de l’autodétermination juridique de
notre pays.
Lorsque les droits populaires et la démocratie directe sont menacés, l’UDC
doit intervenir. C’est pourquoi un
groupe de travail interne au parti a
esquissé au cours des derniers mois
des pistes pour le maintien par la Suisse de son propre droit. Le dernier
mot doit appartenir au peuple suisse,
non à des juges et autorités étrangers.
Nous souhaitons à présent soumettre
nos propositions à un débat à large
échelle. Nous déciderons ensuite s’il
convient de lancer une initiative. Nous
suivons par ailleurs de près les négociations menées par le Conseil fédéral
avec l’UE et lutterons là aussi de toutes nos forces contre tout résultat de
cette négociation impliquant des juges
étrangers ou une reprise automatique
du droit.
tique dans la loi sur les étrangers. Selon le principe de l’arrosoir, des centaines de millions de francs seraient
versés annuellement par la Confédération, les cantons et les communes pour
promouvoir l’intégration à travers des
programmes de bienvenue, des cours
d’intégration gratuits et autres projets
de médiation interculturelle.
La situation est pourtant claire : quiconque arrive de l’étranger et s’installe
en Suisse doit s’adapter aux règles
locales, travailler et s’intégrer dans
la société. Les migrants qui refusent
d’apprendre la langue de leur région,
ne respectent pas l’ordre juridique suisse et vivent aux frais de l’État n’ont
aucune volonté d’intégration et n’ont
rien à faire en Suisse. L’UDC défendra
vigoureusement ces principes dans les
L’intégration est-elle l’affaire de délibérations législatives à venir.
l’État ?
Un autre dossier nous occupe ces derniers mois au niveau parlementaire.
Le peuple et les États ont clairement
rejeté en 2010 un article constitutionnel sur l’intégration, confirmant ainsi
que celle-ci ne relève pas des responsabilités de l’État. Au contraire, il appartient aux immigrants de s’adapter à
nos coutumes et de s’intégrer.
Toni Brunner, conseiller national,
Président de l’UDC Suisse
Nonobstant cela, le Conseil fédéral entend ancrer la promotion de
l’intégration sous forme de tâche éta-