FR FreestyleXtreme Magazine Numéro 1 | Page 48

S ALUT EDGAR, COMMENT ÇA va? Raconte-nous ce que tu faisais avant que ta carrière FMX ne décolle? Qu’estce qui t’a poussé à faire de la FMX? J’ai commencé à faire du dirt bike très jeune, j’avais trois ans quand mon père m’a fait monter sur une moto pour la première fois. A l’âge de 7 ans, j’ai débuté le racing cross, poussé par la passion de mon père. J’ai commencé à gagner plusieurs compétitions locales, le championnat régional de Catalogne jusqu’à ce que je devienne le numéro 1 du championnat espagnol à plusieurs reprises. Ma vitesse était très bonne, ma passion pour la course grandissait de jour en jour et j’espérais participer à l’European Supercross. “ Edgar, tu POURRAIS avoir un vrai futur avec ces tricks ” A 9 ans j´étais déjà très fort et après les premiers tours en pole position, je m’ennuyais et je commençais à lâcher le guidon ou faire des figures avec les pieds pendant les sauts. Mon père n’aimait pas du tout ça car il pensait que c’était un risque inutile, mais j’adorais voir le visage des gens quand ils me voyaient sauter. Je me rappelle encore de ce que m’a dit mon père lorsque j’avais 15 ans, “Edgar, tu pourrais avoir un vrai futur avec ces tricks” et à ce moment là, ça a fait tilt... mon père était derrière moi. Pendant ces années là, j’ai participé au premier show de freestyle motocross aux USA, ensuite en Europe à Paris Bercy et à Barcelone. Comment se sentait ta famille lorsque tu es devenu pilote de SX et après pilote de FMX? Je pense que mes parents sont contents de ce que je fais car ils voient que ça me rend heureux. Bien entendu, mon père préférait me voir faire du supercross parce-qu’il en faisait lui-même avec le père de Toni Elias. Même ma mère faisait de la moto quand elle était jeune, bien avant que ma sœur et moi ne nous y intéressions. J’ai donc toujours respiré l’air des moteurs à la maison. Tu étais l’un des premiers pilote de FMX en Europe et peut-être bien dans le monde, racontenous un peu à quoi ressemblait la FMX au tout début... Quand j’ai commencé, ce n’était pas vraiment un sport parce que nous étions tous des pilotes de supercross qui faisaient des figures pendant les courses. Un jour, les organisateurs ont demandé qui d’entre nous voulait faire un petit show après la course et c’est comme cela que tout a commencé. Je me rappelle que les participants du premier show étaient Steve Lamson, Jeremy McGrath, Jimmy Button et Serge Ghidety. C’était le premier show auquel je participais, car Mike Metzger s’était blessé pendant la course et ils m’ont demandé de le remplacer pour le show et à partir de ce moment, je n’ai plus jamais lâché ce sport. A ce moment là, je me rappelle que n’importe quel bruit rendait le public fou. Au départ il ne s’agissait 48 | FreestyleXtreme que d’un simple show et nous savions qu’il y avait du potentiel et que ça allait devenir quelque-chose de grand mais personne n’imaginait que ça allait prendre cette ampleur. Quel est le moment que tu n’oublieras jamais? Je me rappelle d’un évènement à Las Vegas en 1998. Travis Pastrana m’a battu cette année là, mais par contre en 2000 au même évènement, c’est moi qui l’ai battu. C’était un moment décisif pour moi et pour ma carrière en tant que pilote professionnel de freestyle motocross. Après quelques années comme pilote de FMX, tu as disparu de la scène pendant longtemps... que s’est-il passé? Les premières années étaient très fructueuses et tout allait bien, mais en 2004, j’ai eu un sérieux problème lors d’un évènement. Ils avaient fait un circuit horriblement compliqué et je ne me sentais pas rassuré à l’idée de participer à la course. Quand j’en ai discuté avec le président de la fédération espagnole de moto, j’ai pété un plomb parce que je savais qu’il était payé pour préparer cet évènement et qu’il allait en plus en tirer profit. J’ai fini par l’insulter. Résultat: il m’a retiré ma licence de pilote et m’a suspendu de toutes les compétitions pendant