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ALUT EDGAR, COMMENT ÇA va?
Raconte-nous ce que tu faisais avant
que ta carrière FMX ne décolle? Qu’estce qui t’a poussé à faire de la FMX?
J’ai commencé à faire du dirt bike très jeune, j’avais
trois ans quand mon père m’a fait monter sur une
moto pour la première fois. A l’âge de 7 ans, j’ai
débuté le racing cross, poussé par la passion de
mon père. J’ai commencé à gagner plusieurs
compétitions locales, le championnat régional
de Catalogne jusqu’à ce que je devienne le
numéro 1 du championnat espagnol à plusieurs
reprises. Ma vitesse était très bonne, ma passion
pour la course grandissait de jour en jour et
j’espérais participer à l’European Supercross.
“
Edgar, tu POURRAIS avoir un
vrai futur avec ces tricks
”
A 9 ans j´étais déjà très fort et après les premiers
tours en pole position, je m’ennuyais et je
commençais à lâcher le guidon ou faire des
figures avec les pieds pendant les sauts. Mon
père n’aimait pas du tout ça car il pensait que
c’était un risque inutile, mais j’adorais voir le
visage des gens quand ils me voyaient sauter.
Je me rappelle encore de ce que m’a dit mon
père lorsque j’avais 15 ans, “Edgar, tu pourrais
avoir un vrai futur avec ces tricks” et à ce moment
là, ça a fait tilt... mon père était derrière moi.
Pendant ces années là, j’ai participé au premier
show de freestyle motocross aux USA, ensuite en
Europe à Paris Bercy et à Barcelone.
Comment se sentait ta famille lorsque tu es
devenu pilote de SX et après pilote de FMX?
Je pense que mes parents sont contents de ce
que je fais car ils voient que ça me rend heureux.
Bien entendu, mon père préférait me voir faire du
supercross parce-qu’il en faisait lui-même avec le
père de Toni Elias. Même ma mère faisait de la moto
quand elle était jeune, bien avant que ma sœur et
moi ne nous y intéressions. J’ai donc toujours respiré
l’air des moteurs à la maison.
Tu étais l’un des premiers pilote de FMX en
Europe et peut-être bien dans le monde, racontenous un peu à quoi ressemblait la FMX au tout
début...
Quand j’ai commencé, ce n’était pas vraiment un
sport parce que nous étions tous des pilotes de
supercross qui faisaient des figures pendant les
courses. Un jour, les organisateurs ont demandé
qui d’entre nous voulait faire un petit show après la
course et c’est comme cela que tout a commencé.
Je me rappelle que les participants du premier
show étaient Steve Lamson, Jeremy McGrath,
Jimmy Button et Serge Ghidety. C’était le premier
show auquel je participais, car Mike Metzger s’était
blessé pendant la course et ils m’ont demandé de le
remplacer pour le show et à partir de ce moment, je
n’ai plus jamais lâché ce sport.
A ce moment là, je me rappelle que n’importe quel
bruit rendait le public fou. Au départ il ne s’agissait
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que d’un simple show et nous savions qu’il y avait
du potentiel et que ça allait devenir quelque-chose
de grand mais personne n’imaginait que ça allait
prendre cette ampleur.
Quel est le moment que tu n’oublieras jamais?
Je me rappelle d’un évènement à Las Vegas en
1998. Travis Pastrana m’a battu cette année là, mais
par contre en 2000 au même évènement, c’est moi
qui l’ai battu. C’était un moment décisif pour moi et
pour ma carrière en tant que pilote professionnel de
freestyle motocross.
Après quelques années comme pilote de FMX, tu
as disparu de la scène pendant longtemps... que
s’est-il passé?
Les premières années étaient très fructueuses et
tout allait bien, mais en 2004, j’ai eu un sérieux
problème lors d’un évènement. Ils avaient fait un
circuit horriblement compliqué et je ne me sentais
pas rassuré à l’idée de participer à la course. Quand
j’en ai discuté avec le président de la fédération
espagnole de moto, j’ai pété un plomb parce que je
savais qu’il était payé pour préparer cet évènement
et qu’il allait en plus en tirer profit. J’ai fini par
l’insulter. Résultat: il m’a retiré ma licence de pilote
et m’a suspendu de toutes les compétitions pendant