Flèche Magazine 7e Édition (Automne 2016) | Page 45

plaisirs Mes pas de la p'tite bière ! L’achat de la microbrasserie québécoise Archibald par la compagnie Labatt en a surpris plus d’un en avril dernier. Une transaction qui a laissé à certains amateurs de bières artisanales un goût amer… Du côté des microbrasseries des Laurentides, on garde le cap sur l'expansion et la croissance, à l'image de la soif grandissante des Québécois pour les nouveaux produits brassicoles… et osés ! Par Julie Godin I l n’est pas si loin le temps où les Québécois ne consommaient que de la bière de macrobrasseries. Moins dispendieuse que le bière importée et accessible dans les dépanneurs et supermarchés, elle trouvait vite ses adeptes. Mais depuis quelques années, les bières artisanales de microbrasseries ont de plus en plus la cote. «Les jeunes de 20 à 25 ans n'ont pas les mêmes habitudes que les générations précédentes, affirme René Huard, propriétaire de la microbrasserie Brasseurs Illimités de Saint-Eustache. Autrefois les gens buvaient de la bière de macrobrasserie parce que c'était celle qu'il y avait sur le marché. Il s'agissait pour la plupart de bières pâles. Les jeunes d'aujourd'hui aiment essayer de nouvelles sortes de bière». Les grands dans la cour des p’tits… Depuis quelques années, les chiffres révèlent que la soif des Québécois se transporte de plus en plus des macrobrasseries vers les produits des microbrasseries. Ces dernières vont chercher approximativement 7 % des parts de marché contre les «Les jeunes de 20 à 25 ans n'ont pas les mêmes habitudes que les générations précédentes. Les jeunes d'aujourd'hui aiment essayer de nouvelles sortes de bière.» - René Huard 93 % restants détenus par les grands brasseurs que sont les Molson Coors et Labatt de ce monde. Et les macrobrasseries achètent des microbrasseries pour répondre à ce penchant des consommateurs ! Ce fut le cas notamment avec l’acquisition de la microbrasserie ontarienne Creemore Springs L’artdevivre… L’outaouais ! 45