optimale votre moulinet. Le frein devra
être très doux afin de libérer très
progressivement le fil en cas de grosses
prises. Le ratio sera assez élevé pour
permettre de récupérer rapidement le
mou de la bannière, provoqué lors
d’animations violentes, comme c’est le cas
pour la technique du bichi-bachi. Dans
cette optique, j’utilise un moulinet
possédant une manivelle double. C’est une
caractéristique que l’on retrouve plutôt
rarement sur les moulinets spinning, mais
qui s’avère très appréciable pour les
pêches en eging. Il faut noter que les
japonais associent le eging à du light
jigging. Le fait d'avoir deux
poignées de manivelles (qui
pour le eging sont souvent
rondes et assez
volumineuses) facilite la
prise en main rapide de la
manivelle lors d'animations
très saccadées (bichi-bachi).
Le démarrage de la
récupération est facilité tout
en regardant autre chose que
le moulinet (votre scion par exemple…) car
il y a forcément une des deux poignées qui
tombera sous la main.
En outre la manivelle double (et je parle en
connaissance cause) confère un meilleur
équilibre de rotation et donne la sensation
d’une mécanique plus douce et
confortable.
Côté fil, vous l’aurez compris, l’idéal est
d’utiliser de la tresse. Plus fine qu’un nylon,
elle permet des lancers plus lointains et
fend mieux l’eau pour un meilleur contrôle
de votre turlutte. De plus, la tresse permet
de mieux retransmettre à votre turlutte
les jerk et animations. La sensibilité est
largement accrue du fait de sa faible
élasticité. En revanche, ce dernier
paramètre peut jouer contre vous si vous
n’utilisez pas une canne assez « souple » et
que votre frein de moulinet est trop serré.
Privilégiez les tresses de couleur flashy de
manière à bien les distinguer même de nuit.
,
Au bout de cette tresse, nouez un bas de
ligne en fluoro de 24 à 30/100. Ne
pêchez pas trop fin car le fil peut
frotter contre les obstacles, mais
pas trop gros non plus, sinon cela
bridera la nage et la descente de la
turlutte.
Du point de vue logistique, il vous faudra
prévoir aussi du matériel ; l’indispensable
épuisette (ou salabre) pour sortir les plus
beaux calamars de l’eau sans déchirer les
tentacules. Un chiffon est bien utile pour se
sécher les mains (surtout en hiver) ou
essuyer les projections d’encre... Cette
pêche se pratiquant essentiellement l’hiver
,
n’oubliez pas de vous vêtir chaudement.
Vous aurez beau avoir la meilleure canne du
monde, si vous avez froid, vous ne
pêcherez sûrement pas confortablement !
Pour la nuit, il est indispensable d’avoir un
lampe frontale : pour y voir clair mais aussi
,
pour recharger vos turluttes
phosphorescentes. Un aiguiseur et une
pince ne seront pas de trop pour affûter
et détordre les pointes du panier.