#Fishme Issue 14 #Fishme 14 | Page 20

optimale votre moulinet. Le frein devra être très doux afin de libérer très progressivement le fil en cas de grosses prises. Le ratio sera assez élevé pour permettre de récupérer rapidement le mou de la bannière, provoqué lors d’animations violentes, comme c’est le cas pour la technique du bichi-bachi. Dans cette optique, j’utilise un moulinet possédant une manivelle double. C’est une caractéristique que l’on retrouve plutôt rarement sur les moulinets spinning, mais qui s’avère très appréciable pour les pêches en eging. Il faut noter que les japonais associent le eging à du light jigging. Le fait d'avoir deux poignées de manivelles (qui pour le eging sont souvent rondes et assez volumineuses) facilite la prise en main rapide de la manivelle lors d'animations très saccadées (bichi-bachi). Le démarrage de la récupération est facilité tout en regardant autre chose que le moulinet (votre scion par exemple…) car il y a forcément une des deux poignées qui tombera sous la main. En outre la manivelle double (et je parle en connaissance cause) confère un meilleur équilibre de rotation et donne la sensation d’une mécanique plus douce et confortable. Côté fil, vous l’aurez compris, l’idéal est d’utiliser de la tresse. Plus fine qu’un nylon, elle permet des lancers plus lointains et fend mieux l’eau pour un meilleur contrôle de votre turlutte. De plus, la tresse permet de mieux retransmettre à votre turlutte les jerk et animations. La sensibilité est largement accrue du fait de sa faible élasticité. En revanche, ce dernier paramètre peut jouer contre vous si vous n’utilisez pas une canne assez « souple » et que votre frein de moulinet est trop serré. Privilégiez les tresses de couleur flashy de manière à bien les distinguer même de nuit. , Au bout de cette tresse, nouez un bas de ligne en fluoro de 24 à 30/100. Ne pêchez pas trop fin car le fil peut frotter contre les obstacles, mais pas trop gros non plus, sinon cela bridera la nage et la descente de la turlutte. Du point de vue logistique, il vous faudra prévoir aussi du matériel ; l’indispensable épuisette (ou salabre) pour sortir les plus beaux calamars de l’eau sans déchirer les tentacules. Un chiffon est bien utile pour se sécher les mains (surtout en hiver) ou essuyer les projections d’encre... Cette pêche se pratiquant essentiellement l’hiver , n’oubliez pas de vous vêtir chaudement. Vous aurez beau avoir la meilleure canne du monde, si vous avez froid, vous ne pêcherez sûrement pas confortablement ! Pour la nuit, il est indispensable d’avoir un lampe frontale : pour y voir clair mais aussi , pour recharger vos turluttes phosphorescentes. Un aiguiseur et une pince ne seront pas de trop pour affûter et détordre les pointes du panier.