#Fishme Issue 14 #Fishme 14 | Page 11

QU EST CE QUE LE CALAMAR ? Tout d’abord, intéressons nous à notre camarade de jeu. Le calamar est un céphalopode, comme la seiche ou le poulpe. L’espèce que nous allons traquer est le calamar blanc ou calamar commun (loligo vulgaris) qui est le seul à vraiment s’approcher de nos côtes. Sachez qu’il existe de nombreuses espèces de calamar (près de 300). Les calamars blancs sont des êtres pélagiques qui demeurent et se nourrissent à proximité du fond. Ils vivent souvent en bancs assez denses mais peuvent ponctuellement chasser seuls ou en petits groupes. La taille du calamar commun peut varier de 20cm (pour 150 grammes) à presque un mètre (3 kilos). Le calamar est un prédateur qui se nourrit de toute sorte de proie, du poisson (vivant ou mort) au crustacé en passant par ses propres congénères plus petits que lui. Pour chasser le calamar dispose d’un arsenal , assez conséquent. Huit tentacules « courts » (aussi appelés « bras ») munis de ventouses qui lui permettent d’immobiliser ses proies et de les amener jusqu’à son puissant bec corné et tranchant. Une paire de tentacules « longs » capables de se déployer en un éclair pour capturer son repas. En guise de corps, le calamar possède un « tube » conique et hydrodynamique, le siphon, qui lui permet de se déplacer rapidement en arrière en propulsant l’eau. Deux nageoires de part et d’autre de son corps l’autorisent à rester immobile, à l’affût prêt du fond, ou à se déplacer vers l’avant. Pour détecter ses proies, le calamar possè de de très grands yeux lui apportant une vision binoculaire et la capacité de capter la moindre lumière, le tout lui offrant une excellente vision de nuit. En revanche, et c’est souvent le cas des prédateurs nocturnes marins, le calamar ne voit qu’en noir et blanc. Le calamar perçoit donc très bien les contrastes, ce qui explique notamment que les coloris roses et orange (couleurs qui contrastent le mieux dans le bleu de l’eau) donnent les résultats les plus réguliers. D’ailleurs, certains fabricants ne proposent que des turluttes dont les coloris sont tous des nuances de roses ou d’orange ! En réfléchissant à ces aspects morphologiques, j’ai d’ailleurs remarqué que les coloris bleus sont très bons lorsque le ciel est « rouge » ; le bleu contraste alors mieux avec la lumière ambiante. C’est particulièrement vrai lorsque les calamars sont près du fond et que l’on fait passer la turlutte au-dessus de leur tête, avec en toile de fond, le ciel rouge… La fluorescence sera aussi un plus, car là encore, le calamar remarquera mieux votre