FdT | Page 46

mot du mÂle test Au bureau, en famille ou entre amis, le besoin de s’affirmer est essentiel pour être écouté et se faire respecter. Savoir refuser, défendre son point de vue, gérer des conflits ou négocier, ces qualités sont des clés importantes de notre succès, dans notre vie personnelle et professionnelle et permettent de trouver un équilibre dans notre relation avec les autres. Doit-on encore se marier en 2016? Après l’effervescence du printemps et de l’été, la grosse saison des mariages s’essouffle. Les mairies se vident, les commandes de petits gâteaux diminuent et les serviettes en papier jetées par les invités se raréfient. Rendez-vous donc dans quelques mois pour la reprise de la sempiternelle saison… Cependant, est-ce encore bien raisonnable de se marier dans un monde impitoyable qui ne prend plus le temps de faire des concessions et résout ses problèmes par un divorce ? Peut-on faire de la résistance en n’ayant tout simplement pas l’envie de s’engager avec quelqu’un ou sommes-nous condamnés à céder aux pressions familiales et sociétales ? Calmons-nous : à chaque problème ses solutions. 1. Tu te marieras… comme tout le monde Les 3/4 des Tunisiens continuent à se marier parce que maman chérie, voyant les enfants de ses amis ou de ses cousines s’unir comme par effet domino, veut la même chose. Sortir du lot serait, pour elle, synonyme d’excommunication. Et que diront les gens en voyant telle ou telle personne encore célibataire à 35, 40 ou 50 ans ? Qu’elle est forcément gay ou « impuissante » ? Solution : faire abstraction des bruits de couloir, de l’avis de la société et de la pression de maman (ou de sa méchante cousine). 2. Je veux un époux pour avoir des enfants Arrivées à l’âge de 25 ans, certaines jeunes femmes paniquent. « Ohlala, je suis vieille ! Je n’ai même pas d’enfants. Ma vie est finie. Snif Snif. » Commence alors une longue épopée pour débusquer le géniteur idéal âgé au minimum de 30 ans. Oui, car arrivés à cet âge-là, ces messieurs sont perçus comme matures, posés et à la fin de leur vie. En réalité, ils passent encore leur vie dans des cafés, jouent à GTA, regardent des vidéos coquines et sont incapables de préparer autre chose que des pâtes au beurre. Solution : arrêter de penser qu’une femme a été conçue pour concevoir, que les enfants sont automatiquement synonymes de bonheur et qu’il faut trouver un géniteur avant 30 ans pour réussir sa vie. 3.L’homo chasseur d’indices suspects Alors que de nombreux pays ont (tardivement) accordé le droit de se marier aux homosexuels, la Tunisie en est encore à des années lumière. Avant la question du mariage, d’autres points sont prioritaires, comme celle de la dépénalisation de l’homosexualité et la condamnation des propos haineux véhiculés par les médias. En attendant, on peut comprendre l’isolement volontaire d’une bonne partie de la communauté LGBT. On comprend en revanche moins bien le fait de se marier pour étouffer tout indice trahissant sa sexualité. Car l’homo marié mène alors une vie en parallèle, arraché d’un côté par son devoir conjugal, d’un autre par sa nature profonde. Pour lui, ce n’est pas une vie, pour l’époux/épouse, c’est un bon gros mensonge… Solution : ne pas se marier n’a jamais tué personne. En attendant une révolution de la pensée, la Tunisie devrait admettre que le mariage, tel qu’il est présenté aujourd’hui, est un échec. Histoire d’éviter toutes ces dépenses inutiles liées à la cérémonie ainsi qu’au divorces (1000 cas par mois selon les dernières statistiques), il devrait être admis, en 2016, que deux personnes adultes et consentantes puissent s’aimer librement, vivre ensemble, former une famille, se tenir par la main ou se promener en voiture sans la peur d’une « sentence irrévocable » de la société et d’un contrat de mariage/épée de Damoclès sur la tête.  Savezvous vous affirmer ? 1. Vous êtes plutôt du genre à : ♥) Eviter les conflits ♦) A écouter et faire preuve d’empathie ♣) A faire valoir absolument votre point de vue ♠) Un peu de tout ça à la fois. 2. Quand vous discutez avec votre partenaire d’une décision à prendre : ♠) Vous cherchez d’abord à écouter son point de vue ♥) Vous essayez de d›anticiper ses réactions ♣) Vous mettez en valeur vos arguments afin de conserver une marge de manœuvre ♦) Vous faites part de vos exigences incontournables 3. Quand votre partenaire ne lâche pas prise: ♣) Vous fignoler vos arguments ♠) Vous essayez de comprendre pourquoi ♦) Vous faites malgré tout quelques concessions ♥) Vous pr éférez remettre la discussion à plus tard 4. Lorsque vous devez dire non: ♣) Vous dites non tout simplement et ça ne sera pas la première ni la dernière fois ♠)) Vous dites non en expliquant pourquoi non et en proposant d’autres alternatives ♦)) Vous dites oui car vous ne savez pas dire non ♥) Vous trouvez un faux prétexte aussi crédible que possible. 5) Lorsque votre copine arrive avec vingt minutes de retard: ♠) Vous lui dites : « Je suis contrariée parce qu’on s’était donné RDV à 10h00 et il est 10h20. Qu’est-ce qui s’est passé ? » ; ♣) Vous lui dites : « T’as vu l’heure ? T’es toujours en retard ! » ♥)) Vous soupirez quand elle arrive pour lui faire comprendre qu’elle abuse ; ♦) Vous ne dites rien et prenez votre mal en patience. Un maximum de «♣», votre style est à dominance «dur»  Vous savez faire valoir votre point de vue, ce qui est un atout essentiel. En revanche, face à quelqu’un de plus strict, vous vous laissez emporter facilement à un jeu d’attaques et de ripostes qui entretiennent une escalade conflictuelle. Des ruptures relationnelles ont pu de ce fait vous être reprochées. Un maximum de «♦» votre style est à dominance «doux» Vous êtes réputé pour avoir un bon relationnel avec les autres. Cependant, les personnalités difficiles ont une certaine emprise sur vous car au nom de cette relation qui vous importe plus que tout, vous avez tendance à sacrifier vos enjeux et à vous faire avoir. A force, il peut même vous arriver de vous retrouver instrumentalisé dans la relation à autrui. Un maximum de «♥», votre style est à dominance «fuyant» En général, vous parvenez assez bien à vous tirer d’affaire face aux personnes qui cherchent à vous contraindre. Toutefois, le flou dans les engagements pris et une relative indécision peuvent vous être reprochés. Un maximum de «♠», votre style est à dominance «main de fer, gant de velours» Ce style est le moins naturel et s’acquiert le plus souvent au travers d’une formation et d’un entraînement intensif. C’est le style le plus diplomate qui cumule les avantages du style «doux», efficace en ce qui concerne l’établissement d’un bon relationnel et les avantages du style «dur», efficace dans l’affirmation de soi et la satisfaction de ses enjeux. Son efficacité réside dans sa faculté à se préparer de manière complète et spécifique. Aziz Béjaoui 48 49