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culture
« Fleur d ’ Alep » Ridha Behi
Le dernier film de Ridha Behi a été projeté dans le cadre de la cérémonie d ’ ouverture des JCC 2016 , le 28 octobre dernier . Et depuis le 7 novembre , les Tunisiens peuvent aller voir « Fleur d ’ Alep » en salles . Le film traite du Jihad en Syrie d ’ un point de vue « famille ». Le pari est osé que de vouloir retracer le quotidien des salafistes . Encore plus compliqué de proposer l ’ immersion d ’ une mère dans cet enfer pour sauver son unique enfant . L ’ histoire est celle de Salma ( Hend Sabri ), 37 ans , ambulancière qui vit mal son quotidien tunisien . Entre son divorce avec un mari sculpteur violent ( Hichem Rostom ), son travail aux urgences qui lui prend tout son temps et son fils Mourad de 18 ans ( Badis Behi ) qui ne s ’ adapte ni à leur retour de France , ni au divorce du couple , Salma a l ’ impression de perdre le contrôle . Perte qui se concrétise le jour où son fils l ’ appelle pour lui annoncer son départ pour la Syrie en tant que jihadiste . Salma n ’ a plus le choix que de prendre le même chemin afin de retrouver et de sauver Mourad d ’ une mort certaine . « Fleur d ’ Alep », malgré un jeu on ne peut plus convaincant de Hend Sabri , passe à côté de l ’ essentiel : le gouffre aspirant des islamistes . Comment opère-t-il ? Pourquoi Mourad si jeune , passionné de musique et amoureux de sa copine ( Yasmine Bouabid ) se laisse-t-il aller au lavage de cerveau ? Si l ’ on arrive aisément à comprendre que le divorce des parents , le changement de pays et la violence du père sont les causes du changement de Mourad , le spectateur reste sur sa faim quant à la manière dont l ’ endoctrinement se fait . Dans ce voyage au cœur de l ’ enfer syrien , Ridha Behi met en image la violence qui y règne : balles réelles , bombardement , exécution , viol , etc . Malgré tout nous restons sur notre faim , notamment à la fin -devinée- du film .
« La fille du train » Paula Hawkins
Celles et ceux qui suivent l ’ actualité cinématographique savent déjà que « La fille du train » est le titre du film sorti récemment dans les salles de cinéma en Europe . Mais le film de Tate Taylor est avant tout une adaptation du bestseller de Paula Hawkins . La jeune femme , journaliste , décide un beau jour de coucher sur papier un thriller psychologique . Ecrit en quelques mois et publié en 2015 , le roman connaîtra rapidement un grand succès et se maintiendra pendant des mois à la première place des ventes au Royaume-Uni . Il sera ensuite traduit dans plus de 42 langues et aura droit au même succès dans des pays comme le Canada , l ’ Australie ou encore les Etats-Unis . « La fille du train » raconte l ’ histoire de Rachel , trentenaire , qui souffre de sérieux problèmes d ’ alcool . Depuis qu ’ elle a appris qu ’ elle ne peut avoir d ’ enfant , la jeune femme commence à boire . Elle perdra petit à petit son mari , qui la quittera pour une autre , puis son travail . Divorcée , stérile et alcoolique , Rachel fait des allers-retours en train entre Londres et la banlieue où elle habite pour faire croire à sa colocataire qu ’ elle travaille encore . Elle passe son trajet à observer ce qui se passe à l ’ extérieur , notamment à épier une maison habitée par un jeune couple . Rachel leur inventera une vie , des noms et des habitudes et pensera les connaître , jusqu ’ au jour où elle assistera à une scène qui changera le cours de sa vie . La jeune femme de la maison disparaîtra . Et Rachel , qui était jusque-là spectatrice de ce qui se passait dans la maison numéro 15 , deviendra actrice et ne pourra plus faire marche arrière .
« L ’ éveil d ’ une nation »
Depuis le 27 novembre , le palais Ksar Saïd a rouvert ses portes au public pour une exposition unique en son genre . « L ’ éveil d ’ une nation , l ’ art à l ’ aube d ’ une Tunisie moderne ( 1837-1881 ) » est une exposition qui rassemble une sélection de peintures , dessins , photographies , costumes d ’ époque et manuscrits , qui témoignent de la période charnière des réformes en Tunisie ( 1837-1881 ). Cette exposition , qui célèbre le soixantenaire de l ’ indépendance et le cinquième anniversaire de la révolution , constitue le premier partenariat public-privé pour la sauvegarde d ’ un patrimoine national . En effet , ensemble , la Fondation Rambourg , l ’ Institut National du Patrimoine et le ministère des Affaires Culturelles de Tunisie ont mené un travail de longue haleine afin de restituer objets et œuvres d ’ époque . Un long travail de restauration a été élaboré par des experts tunisiens et étrangers . Ouverte tous les jours au public , cette exposition sera aussi l ’ occasion pour les Tunisiens de découvrir le palais Ksar Saïd , fermé depuis des années . Quant aux fonds collectés , ils serviront à restaurer la totalité du palais . A voir au palais Ksar Saïd , du 27 novembre 2016 au 27 février 2017 .
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