En couverture
Maria Galland
Vacances à perpète?
Après Ramadan, ses ripailles et sa nonchalance ambiante, l'Aïd Esseghir, ses
gâteaux et les vêtements neufs des petits, l'été, son farniente et il fait trop chaud
pour travailler, l'Aïd el Kébir, fête religieuse qui n'a de sacré que son mouton et son
Osbène, la rentrée scolaire où il convient de tout laisser tomber pour préparer ce
qu'il faut pour les enfants et ne pas être traité de parent indigne, là je m'essouffle et
j'aimerais mettre un point final à cette succession d'échappatoires pour en faire le
Wicem Dakhlaoui
moins et... réclamer le plus.
Tout le monde s'accorde à dire que le pays est en crise, mais si tout est prétexte pour
ne pas travailler, comment s'en sortir?
Tous les secteurs sont touchés mais plus particulièrement l'administration, à l'instar
de plusieurs autres pays dans le monde. Le 8 juin dernier, une campagne de lutte
contre l'absentéisme a été lancée dans les administrations publiques. Excellente
mesure, me direz-vous, encore faut-il lutter également contre le présentéisme, ce mal
pernicieux : tant que l'on mettra une semaine ou plus (le délai dépend de l'humeur
de l'employé) pour obtenir un papier quelconque qui ne demande que 30 min ou
1h de travail, je dirai, comme dans la pub : « On est mal patron, on est très mal » !
Malgré tout, redonnons-nous du baume au cœur : selon un rapport récent des Nations
Unies, les femmes travaillent plus que les hommes en Tunisie. Conclusion : présente
dans tous les domaines, la femme est certainement l'avenir de la Tunisie.
Wicem Dakhlaoui
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